Selon le grand Professeur Nisand, sa collègue gynécologue Brigitte Letombe et Sophie Marinopoulos, psychanalyste, il faudrait « s’inquiéter du recours à l’avortement des jeunes ».
Ces trois professionnels, qui affirment écouter les femmes, disent n’avoir jamais « rencontré de femmes pour qui l’avortement a[it] constitué «un événement fondateur de leur vie d’adulte». Pour eux, il s’agit même d’une « énormité ». Les énormités les saluent donc bien bas et leur présentent quatre témoignages de jeunes femmes ayant avorté à 17 ans. L’une d’elle, dit garder « une dent très nette contre certains médecins, qui projettent leur conception du monde et leurs idées sur leurs patients, et peuvent causer des traumatismes dont ils ne sont sans aucun doute pas conscients. » (Lili) , une autre écrit : « Je n’ai jamais ressenti de regret, de peine ou d’hésitation, depuis le depart tout était trés clair pour moi et je pense que cette experience m’aura fait grandir et murir. » (Claire) ; la troisième affirme : « J’ai 17 ans, je suis lycéenne et je ne regrette pas une seconde ma décision ». (Lou) ; et la quatrième, enfin, déclare n’avoir « pas vécu cette période comme difficile, ni même marquante » (Hélène).
Puisque ces trois professionnels se targuent d’écouter les femmes, en voici ! Et s’ils se demandent pourquoi ils n’entendent pas ces paroles dans le cadre de leur pratique, qu’ils s’interrogent sur les effets de censure que leurs représentations impriment sur les femmes qu’ils reçoivent…