Femmes, comment pouvez-vous participer ?
Tales como los indicados para el tratamiento del VIH, hay muchos medicamentos y terapias, si es una tableta, utilizado para tratar la impotencia, se caracteriza por una acción prolongada de 36 horas. Viagra sin receta se usa para Farmaceutico-Parodi el tratamiento de la disfuncion erectil de cualquier tipo. Cialis y alcohol son compatibles pero sólo bajo la condición de no tragar mucho, prolongando tres veces el acto sexual, es por igual importante comprender que Sildenafil 60mg no es una hormona o afrodisíaco.
- En relayant notre initiative, par mail, sur vos sites, vos blogs
- En nous apportant votre témoignage : laissez un commentaire dans notre rubrique TEMOIGNAGES.
- En signant l’appel : http://jevaisbienmerci.net/
Et les hommes ?
Si les hommes ne peuvent signer l’appel « nous avons avorté, tout va bien », ils ont la possibilité en revanche :
- de relayer cette initiative, par mail, sur leurs sites, leurs blogs.
- et pourquoi pas, de créer un appel de soutien. Nous nous ferons un plaisir de le relayer ici.
Les organisations ?
- Vous pouvez nous soutenir en mettant un message dans l’article soutien qui vous est réservé.
53 réponses sur « Témoigner, Participer »
Bonjour,
Je n’arrive pas à témoigner dans la rubrique adéquate alors je le fais ici, car j’y tiens.
J’ai 23ans aujourd’hui et je suis étudiante en droit, à 14ans j’étais dans une relation stable et sérieuse à laquelle je me suis vouée pour cause d’abandon familial. Je suis tombée enceinte et j’ai avorté, s’en sont suivis 2ans d’humiliations familiales quotidiennes « pour me le faire payer ». Payer de quoi? parce que j’étais jeune et que je suis une fille. Point. Même la psychologue de l’hôpital me l’a reprochée! Ce comportement a fait que j’ai mis 4ans à cesser de culpabiliser « ma faute ». Quand je me suis pardonnée pour leur pardonner ensuite, d’abord moi en assumant mes choix et eux pour leur bétise, j’ai enfin pu me construire. Aujourd’hui, oui je vais bien et j’aide mes amies dans mon cas, avec le recul dont je bénéficie.
J’ai avorté il y a environ un an et demi. J’avoue y avoir réfléchi, non pas par scrupules moraux, mais parce ce que j’avais peur que quelqu’un puisse l’apprendre, et me juger.
Puis je suis allée au planning familial, qui a accepté d’accélérer la procédure pour que je puisse faire une ivg médicamenteuse.
Mon copain de l’époque (et actuel) avait peu que cela me détruise. Que je soie dévastée. Il était prêt à le garder, tout en sachant qu’un tambour à deux centimètres de mon oreilles ne me réveille pas la nuit.
On m’a reçue, sans me juger. Mes motivations étaient claires: il était hors de question que j’aie à m’occuper d’un bambin à 19 ans, alors que mes études étaient prenantes et que j’avais déjà du mal à m’occuper de moi même (bouffe, loyer, alcool qui dérape parfois, en soirée…). On m’a indiqué une gynécologue, qui a tout fait pour que je souffre le moins possible physiquement comme psychiquement… et je n’ai pas souffert.
J’avais l’impression d’avoir mes règles.
Je n’ai jamais regretté ce choix. Je sais que certaines personnes m’en ont voulu. Je n’en ai rien à foutre. J’ai conservé ma liberté, mon indépendance. Rien ne m’empêchera, un jour, de rendre un bambin ou une bambine vraiment heureux(se), si j’en ai le désir, et les moyens financiers pour lui offrir le meilleur départ possible.
Et si je n’ai jamais de bambin… tant pis. J’aurai fini mes études, réalisé mes passions.
Avec mon copain, on vit au jour le jour. La seule chose qui m’aie marqué de l’avortement, c’est que mon chéri avait plus la trouille que moi. Et pourtant Dieu sait que je suis parfois sensible et fleur bleue, et lui pragmatique à la tête froide.
j’ai avorté il y a deux ans et je tiens a dire que je suis tombée sur des personnes à l’écoute lorsque j’étais à l’hôpital.Cela m’a permis de ne jamais avoir à me sentir coupable car j’ai été accompagnée jusqu’au bout.Il existe donc des personnes qui ne jugent pas cet acte et qui comprennent parfaitement ce que l’on vit.Je ne regrette absolument pas mon choix car je sais que cet enfant n’aurait pas eu la vie que j’aurais voulu lui donner.
Aujourd’hui je vais très bien et j’avance
J’ai avorté en 1990 avec le RU et j’ai failli mourir car le centre d’orthogénie ne m’a pas laissé le choix ; j’avais plusieurs contre indications ( je fumais et mon age 38 ans) mais ça le médecin ne me l’a pas demandé…J’ai eu des hémorragies qui m’ont obligées à être hospitalisée. Résultat: j’ai subi un curetage sous ag qui aurait été inutile si j’avais avorté par aspiration. Heureusement, j’ai rencontré une interne en médecine qui m’a proposé une ligature des trompes comme contraception car je ne pouvais pas prendre la pilule et mon utérus faisait des overdoses de stérilets.
Les femmes doivent pouvoir choisir, la culpabilité est déjà assez lourde, elles peuvent avoir le droit d’être endormies avant l’aspiration.
J’ai 60 ans, deux filles, et quatre petits-enfants (de 20 ans à 9
ans). J’ai avorté trois fois, dont une de manière illégale grâce
à un médecin, mort depuis, qui m’a pris beaucoup d’argent et m’a dit
qu’il finançait ainsi sa superbe maison sur les hauteurs d’une grande
ville française. Je me débarrassais cette fois-là d’une grossesse
dont je ne voulais pas, je venais d’accoucher. La deuxième fois, j’ai
empêché un enfant de venir au monde dans un couple en cours de
rupture, je l’ai vécu comme un acte d’amour, le plus beau cadeau que
je pouvais faire à cet enfant c’était de ne pas le laisser arriver.
Quant au dernier, bien des années plus tard, je me suis débarrassée
d’un corps étranger, d’une espèce de kyste, d’un truc qui s’était
installé en moi sans autorisation.Chaque avortement est différent,
chaque femme est différente, chaque moment de la vie d’une femme est
différent. Je n’ai jamais eu la moindre souffrance, ni remords, ni
honte, ni rien de négatif, à la suite de ces décisions, et je
l’aurais refait si j’avais eu à le refaire. Il faut arrêter de dire
que c’est un traumatisme; que le choix ait été fait après
réflexion ou qu’il se soit imposé comme une évidence, il n’est
qu’un acte de la vie comme tant d’autres, issu de nos structures
mentales et affectives, et n’a pas à créer en nous un profil de
meurtrière. Je vais bien, merci !!!
Je suis gd-mère. J’ai avorté en 1970, j’avais un fils de 18 mois, un mari qui n’avait pas encore coupé le cordon ombilical. Il était donc contre, par « ça ne se faisait pas » dans la famille. Il a menacé de me dénoncer aux flics, ce dont il avait le droit à l’époque. Ca n’a fait que renforcer ma décision qui était déjà mûrement réfléchie. Je me souviendrai toujours que ça s’est passé sur une table de cuisine et que la télé diffusait Zorro. Suite à des complications, j’ai eu la chance de « tomber » sur un chirurgien âgé qui ne m’a ni jugée, ni sermonnée, à l’inverse des infirmières. Je n’ai jamais eu de regrets, remords ou choc psychologique. Je crois que quand une femme est déterminée, elle va jusqu’au bout, comme dans toute action qu’elle entreprend. Il faut arrêter de se laisser culpabiliser en tant que femme, c’est une décision personnelle dont il ne faut pas avoir honte. Surtout ne pas se soucier du « qu’en-dira-t’on », c’est notre vie, et à nous de la gérer. Je suis outrée, actuellement, par le retour insidieux de cette bien-pensance, notamment par l’accroissement des manifs où ils manipulent des enfants qui scandent des slogans dont ils ne comprennent pas le vrai sens. La religion est dévastatrice par son hypocrisie. J’ai un petit-fils de 20 ans, et je vais bien, merci !!
bonjour,
j’ai subit un ivg le 1er juin 2010 et aujourd’hui je vais très bien.
j’ai appris ma grossesse la semaine suivant paques 2010 (j’ai perdu mon chien qui avait a peine 1an le lundi de paques est ce que cela a joué dans mon histoire je ne sais pas), au début j’étais heureuse, j’ai mis 7 mois pour tomber enceinte, j’allais donner un petit frère ou une petite soeur a mon fils qui avait 18 mois. mais cela s’est gaté entre les nausées, les vomissements et la perte de poids flagrante, j’étais au plus mal, j’ai failli etre hospitalisé car meme les piqures de primpéran ne donnaient rien. bref petit et a petit c’est installée une sorte de dépression due a cette grossesse, je délaissais mon fils, je rejetais mon mari, j’ai failli faire 2 fois une TS mais mon mari a chaque fois a réussit a m’arréter a temps, il en a vraiment souffert et moi aussi. au bout d’un moment j’ai pris la décision d’aller aux urgences et là j’ai été écouté par une infirmière très gentille et a l’écoute, et je me suis rendu compte que j’étais ainsi depuis le début de ma grossesse mais que cela avait emplifié en meme temps que les hormones. ensuite j’ai rencontré un psychiatre qui m’a écouté et était présent pour moi enfin jusqu’a l’ivg car arès il n’y avait plus personne, ce psy m’a dit que si je gardais le bébé je risquais de le rejeter et de ne pas m’occuper de lui et meme pire il m’a dit que le bébé était surement malade donc avec mon mari nous avons réflechit et on a opté pour l’ivg. j’ai eu rdv au planning le jeudi et le mardi c’était finit, j’étais a 11 semaines de grossesse. le dimanche avant l’ivg j’ai été voir un prêtre qui a été compréhenssif (j’ai été surprise d’ailleur) et il m’a dit que j’allais vraiment pas bien qu’il le ressentait donc a partir de ce jour là j’ai plus eu de doute je faisais le bon choix. juste après l’intervention j’ai pleuré en salle de réveil et une infirième a été a mon écoute et m’a dit vous avez pris la meilleure décision madame « pourquoi m’a-t-elle dit ça je ne sais pas et je ne saurais jamais » mais quand j’ai été revoir mon médecin traitant et qu’on lui a tout expliqué (il m’a vu en état de dépression) il m’a dit vous avez pris la meilleur décision, le bébé était surement malade et c’est pour ça que vous avez été dans cette état car 1 semaine après l’ivg, plus de dépression, plus de TS et mon fils me redisait maman, mon couple aujourd’hui s’en est ressorti plus fort.
aujourd’hui on est en essai a nouveau pour un bébé ce sera bb3 car pour moi le bébé ivg a été bb2 et le sera toujours, j’ai culpabilisé au début d’avoir « tué » mon bébé mais je sais que j’avais pas le choix et maintenant je vais bien je regrette juste que ça se soit passé comme ça. j’ai trop peur que cela recommence pour bb3 mais je sais que ceette fois j’irai jusqu’au bout je serai plus forte du moins j’essayerai.
toute ma famille est au courant de ce qui c’est passé mes parents, mes soeurs, mes beaux parents (pas mon beau frère, ni ma belle soeur), ma cousine est au courant depuis peu. j’arrive a en parler et je pense que c’est très important.
mon fils a aujourd’hui 30 mois et est très proche de moi, je sais que j’ai fait le bon choix pour lui et pour moi.
je vais bien aujourd’hui et je ne culpabilise pas. au contraire j’ai fait le bon choix.
Ma grand mère a avorté en 1945 et nous n’allons pas bien.
Absolument clandestin, bien évidemment.
Elle en est morte, bien sûr.
Depuis, des générations de femmes.
Ma mère. 70 ans. De dépression en psychanalyse. Traumatisme de la perte de sa mère.
Moi, 50 ans. La ménopause est peut être faite. Peu importe. Je refuse absolument de vivre sans contraception.
Ma fille, étudiante en biologie. Déni total de grossesse jusqu’au terme. Ce n’était pas le manque d’information.
Ma petite fille, 7 ans.
La malédiction s’arrêtera là.
Je milite au Planning Familial.
Bonjour , j’ai avorté en 2004 et je vais bien !
A l’epoque je n’avait que 16ans !
Ma famille m’a poussé a le garder et mon cheri avait tellement peur que ca me detruise qu’il voulait donc le garder ! Mais je ne m’en sentai pas prete ! J’avais les finances vu que nous travaillions tt les deux a l’epoque mais ma tete n’etait pas prete !
J’ai pris rdv et je suis tombé sur des infirmieres completement folle qui essayer de me faire changer d’avis par culpabilité !
Mais j’ai ete au bout de ma demarche !
J’ai pleurer les deux jours suivant le curetage mais sans doute par fatigue puis l’acte n’est pas trop benin non plus ! Mais psychologiquement j’etais bien !
Pourtant j’etais seule ce jour la car mon cheri etait en deplacement malheureusement et ma mere etait pas loin de moi mais hospitalisée donc pas possible d’etre a mon chevet .
En 2006 , je me suis retrouver a nouveau enceinte , avec le meme papa ! Et contre toute attente , tous le monde me disait , avortttteee !!!
Comme une idiote j’ai pris le rdv .
Mais arriver a minuit la soirée avant le rdv , le moment ou j’aurai du prendre les medoc pour provoquer le decollement et ben j’ai tout jetter a la poubelle en accord ac mon conjoint ! Cette fois ci nous etions prets ! j’Etais enfin prete !
Et a l’heure d’aujourd’hui je suis maman de mon petit enzo né en juillet 2007 et d’un petit Nolan né en decembre 2010 !
Entre mes deux ptit amours j’ai perdu un bebe a 3 mois et demi mais ceci est une autre histoire !
Enfin tout ca pour dire , l’avortement n’est pas taboo , n’est pas une tare, ni meme un echec !
C’est un choix , un choix souvent plus intelligent qu’on pourrait le croire !
Ces femmes la ont au moins le courage de dire NON je n’en veux pas , ca n’est pas le moment , ni meme mon choix !
Et courage a celles qui ont du mal a ce decider !
J’ai avorté le 15 août 2010 et je peux dire aujourd’hui que je vais bien.
Bien sur ça n’a pas été facile de se retrouver entre l’envie d’avoir un enfant avec son partenaire que l’on aime et celle de la réalité qui fait que lorsque l’on à 21 et que l’on fait des études supérieures on ne peut pas se permettre d’avoir un enfant.
Je vais bien mieux aussi car cela n’a pas détruit mon couple contrairement à ce que je pensais et ce que j’avais lu. J’ai été très mal mais on à reussi à remonter la barre. Même si l’autre ne savait pas forcement comment réagir et que son soutien n’était pas à la hauteur de mes espérances j’ai réussi à pardonner pour la premiere fois de ma vie. L’ivg m’a fait murir.
Je vais bien .
Oui on peut surmonter un ivg ca peut prendre plus ou moins de temps mais on y arrive toutes.
J’ai vécu 2 autres ivg par procuration (2 de mes amies) et le soutien est indispensable. Donc merci à vous les filles et j’espere avoir fait le necessaire pour vous.
Le mot d’ordre est le soutien, la présence et je pense qu’en parler n’est pas forcement cathartique mais le simple fait de savoir que l’on pourrait le faire si on le veut est le seul moyen de s’en sortir.
Je vais bien , je vais mieux , je ne pleure plus devant une femme enceinte, je n’ai plus envie de taper tous les nourrissons et les enfants en bas âge et ce dont je suis le plus fière c’est que je ne pleure plus quand je regarde un film ou une série dans laquelle une femme subit un ivg.
L’ivg est un droit il faut le conserver. La grossesse est un moment merveilleux dans la vie d’une femme mais il se doit d’être desiré.
Je tenais à remercier toutes les personnes qui se battent pour que ce droit en reste un et pour que les femmes puissent devenir mères quand elles le désire.
Un grand merci à vous ! (je vais bien mais j’ai les larmes aux yeux en lisant tous ces temoignages qui auraient pu être les miens).
Je n’ai jamais avorté, mais…
J’ai bientôt 60 ans.
Ma vie sexuelle, en 1971, a commencé avec un retard de règles après un rapport « foiré » (selon les critères de l’époque : pas de pénétration, mais éjaculation).
19 ans, étudiante, habitant chez mes parents (pas des psychorigides, plutôt ouverts, mais quand même pas pu leur en parler).
Le mec ? Il m’avait larguée de toute façon, alors pas au courant, pas concerné.
Super!
Visite chez un gynéco « sympa », mes 100 francs (100 euros d’aujourd’hui) d’argent de poche y passent.
Test « de la lapine » en labo, les 100 francs d’argent de poche de ma meilleure copine y passent (le test de la lapine ou test de Friedman était un procédé qui permettait de savoir avec une lapine si une femme était enceinte : il suffisait d’injecter de l’urine de la patiente dans l’ovaire de la lapine, ce qui provoquait l’ovulation de l’animal).
Une semaine d’attente pour les résultats. Angoisse +++ dont je me souviens encore, 40 ans plus tard !
Si j’étais enceinte, comment faire pour avorter ? Aucun doute sur la nécessité de le faire, aucun état d’âme particulier, juste ce gros souci : comment faire ?
Je ne connaissais pas encore le féminisme et ses réseaux(c’est venu très vite par la suite) et la seule solution envisageable était la Suisse. Le seul copain qui gagnait déjà sa vie (les autres étaient étudiant.e.s et fauché.e.s) et qui aurait pu me prêter les 1000 ou 1500 francs nécessaires, faisait son service militaire…
Un jour, douleurs terribles au ventre, mes règles arrivent, et j’expulse ce que (ignorante) je croyais être un gros caillot de sang.
Le moment fatidique d’appeler le labo pour avoir les résultats du test arrive : je ne suis pas enceinte.
Ouf !
Mineure à l’époque, je vais consulter une gynéco militante qui donnait la pilule sans autorisation des parents.
Ouf !
Ce n’est que plusieurs années plus tard que j’ai reconstitué le puzzle :
— oui, on pouvait être enceinte après un rapport sans pénétration (une goutte de sperme suffit)
— oui, j’étais enceinte (le test était négatif parce que la fausse couche avait déjà commencé)
— oui, j’avais bien fait une fausse couche spontanée et expulsé un embryon (quand j’ai milité au MLAC quelques années plus tard, et participé à des IVG avec la méthode Karman, j’ai reconnu le fameux « caillot »)
Pendant les années qui ont suivi, j’ai baisé comme j’en avais envie, et toujours eu une contraception (pilule, stérilet).
J’ai milité au MLAC, puis dans des groupes femmes du MLF (avant récupération du sigle par Psychépo). J’ai signé le manifeste des 343 *… après les 343!
Lors d’une relation… disons… « embrouillée »… avec un mec qui me faisait du chantage (entre autres) à l’enfant, la seule chose sur laquelle j’ai résisté, c’est ce qui me semblait le plus important : ne pas avoir d’enfant avec lui, car si j’en avais un peu (sentimentalement) envie, je savais que c’était la dernière chose à faire avec lui, que je ne le voulais pas.
Ouf !
Ironie du sort : à 35 ans, ayant une relation épanouie avec un mec, nous décidons d’avoir un enfant ensemble.
Patatras, après quelques années de jambes en l’air, de soupçons, d’examens, le verdict tombe : je suis stérile…
Je ne veux pas de FIV (consciente des inconvénients physiologiques et psychologiques de la sur-médicalisation de la vie quotidienne et sexuelle que cette démarche implique). Nous optons pour l’adoption.
Jimmy a 20 ans, celui-là je l’ai voulu, nous l’avons voulu. Conçu de nos ovules et spermatozoïdes ou pas, c’est notre fils.
Étais-je déjà stérile pendant que je pratiquais scrupuleusement la contraception, que je me débattais pour ne pas faire d’enfant avec ce mec? Je ne le saurai jamais. Et je m’en fous.
Ce que je sais, c’est que, le diagnostic de stérilité confirmé, je n’ai jamais éprouvé le moindre regret.
La fausse couche à 19 ans ? Tant mieux. La décision de ne pas faire d’enfant avec ce mec qui me pourrissait la vie ? Je suis contente d’avoir résisté à son chantage. Le refus de la FIV et la décision d’adopter ? C’était le bon choix pour moi, pour nous.
Voilà. Je n’ai jamais avorté, mais je l’aurais fait s’il avait fallu.
Et je vais bien.
Féministe, toujours.
Annemarie
*Manifeste qui, soit dit en passant, n’avait pas de nom, la couverture du Nouvel Obs qui le publiait titrait « La liste des 343 françaises qui ont le courage de signer le manifeste « Je me suit fait avorter ».
C’est Charlie Hebdo qui la semaine suivante a titré avec la question « Qui a engrossé les 343 salopes? » adressée à Michel Debré (bien connu pour ses positions rétrogrades et natalistes) qui répondait « C’était pour la France.. »
Les féministes de l’époque auraient pu (elle n’étaient pas les dernières à manier l’auto-dérision) se dénommer « les 343 salopes », elles n’y ont sans doute pas pensé, et Cabu l’a fait, c’était génial.
Que vous, dans le même esprit, ayiez choisi de vous nommer « Les filles des 343 salopes », j’approuve entièrement. C’est tout à fait dans l’esprit.
Par contre, que la mention de ce manifeste soit faite systématiquement dans les médias (par des journalistes ignorant.e.s, à date fixe, sans ironie ni recul)sous ce titre erroné, me défrise. Surtout dans cette ambiance nauséabonde de recul des droits à l’IVG…
Alors je me bats pour que ce manifeste si important dans l’histoire des femmes et du féminisme porte son vrai nom: « Un million de femmes se font avorter chaque année en France. Elles le font dans des conditions dangereuses en raison de la clandestinité à laquelle elles sont condamnées, alors que cette opération, pratiquée sous contrôle médical, est des plus simples. On fait le silence sur ces millions de femmes. Je déclare que je suis l’une d’elles. Je déclare avoir avorté. De même que nous réclamons le libre accès aux moyens anticonceptionnels, nous réclamons l’avortement libre. »
Un peu plus long, mais moins ambigu.
Il y a encore du boulot, les filles!
J’ai 25 ans. J’ai avorté à 23 ans et je vais bien ! Je sortais d’école, étais en période d’essai chez mon employeur et je savais que je n’allais pas passer ma vie avec mon copain d’alors.
Je n’ai pas réfléchi plus de 3s, c’était évident pour moi. Mon copain lui me demandait quand même de réfléchir et qu’il était tout à fait favorable à un changement d’avis. Il le voulait même je pense ce bébé.
Mais moi non. Ce qui m’a fait le plus souffrir c’est de ne pas en parler à mes parents, ma soeur, mes amis. J’avais honte et je ne voulais pas décevoir ma famille et mon copain m’avait interdit de le dire à mes amies. Mon médecin a été bien, pragmatique, efficace. Cela s’est relativement bien passé même si les médecins au bout de 10 jours n’étaient toujours pas sûrs que l’oeuf soit parti… Un peu de stress en bonus donc avec des echographies tous les 3 jours pour voir si les médocs avaient enfin fonctionné…
Aujourd’hui je ne regrette rien, je vis ma vie enfin, je me suis séparée du copain de cette époque, j’ai re respiré ! Je n’ai aucun regret et cherche à aider des jeunes (ou moins jeunes) filles perdues qui ne sauraient pas à qui en parler. J’ai pu me débrouiller et n’en parler à personne parce que j’avais de l’argent mais ça aurait pu être beaucoup plus compliqué…Et cela ne m’empêche pas de penser qu’un jour j’aurais des enfants, oui des enfants !
Bonjour,
Je suis une fille, une filles des 343, comme vous, et je vais bien.
Je n’ai jamais avorté, j’ai longtemps été terrifiée à cette idée. J’ai assisté à des IVG (je suis jeune médecin), j’ai entendu le discours autour de moi, et j’ai longtemps été persuadée que ça ne pouvait être que douloureux et triste.
Il y a des années, bien avant de m’avoir, ma mère a avorté. Ca n’était pas encore légal. Et elle va bien !
Elle a mis des années avant de me le dire, pourtant elle va bien, elle n’a jamais été culpabilisée, elle ne regrette rien. Elle avait simplement peur de ma réaction de fille, je comprend.
Mais je suis contente qu’elle l’ait fait, ça a changé beaucoup de choses pour moi, j’ai découvert qu’on pouvait bien le vivre (et quoi de plus convainquant que le témoignage d’une mère ?!).
C’est encore plus ma mère et je suis encore plus sa fille. Elle m’avait déjà transmis son combat, mais pour la première fois j’ai compris. Parce que pour la première fois nous avons pu parler de notre féminité, entre femmes.
Je prescris déjà des contraceptifs, et d’ici quelques années je ferai sans doute des IVG. Je sais que j’aiderai mieux toutes les femmes que je rencontrerai à la lumière de cette histoire, je sais que mon discours va évoluer avec mon entourage parce que je comprend ça.
Parlez-en à vos filles, à vos fils.
Surtout si vous allez bien. N’ayez pas peur de leur réaction, ce sont vos enfants, vous leur avez transmis vos valeur et peut-être vos combats, expliquez-leur.
Bonjour,
moi j’ai avorté malheureusement 2 fois.
1ère en 2005, j’avais 21 ans , un compagnon stable depuis 2 ans mais chez nos parents, moi dans mes études et lui cherchant sa voie.…pas le tableau idéal et surtout AUCUNES envies d’être mère maintenant alors que je n’ai pas encore vécue.
2ème il y a 1 mois à peu près; à 27 ans…je sais pas comment, on utilise le preservatif tout le temps, il ne craque pas et pourtant.……toujours avec mon compagnon qui est maintenant mon fiancé et bientôt mon mari.
Et pourtant je ne veux toujours pas de cette grossesse et lui non plus. Je me sens capable d’être mère mais toujours en études (longues), lui a un bon métier mais vient de commencer sa carriere.
Je ne regrette pas d’avoir avorté mais que nos situations ne soient pas enclines à acceuillir un être.…voilà
Bientot la vingtaine, quand j’ai sue que j’étais enceinte ce fut le choc. Toujours à l’école, mon copain aussi. Même si nous somme très liés et complice depuis un an, même si on a pleurée des larmes de joie pour cet enfant qu’on avaitas demandés mais qu’on aimais déjà, ce fut impossible pour nous de le garder. Surtout quand ma mère l’a sue elle m’a bien fait la morale. On aurait eu que de l’amour à lui offrir, mais pour succomber à ces besoins, on aurait bien galèrés. J’ai donc avortée .. Moi personnellement ce fut dure car je vis dans le but d’être maman, j’adore les enfants, et je rêve de donner la vie. J’ai beaucoup pleurée, regretter, j’ai fais une page Facebook ou j’y raconte l’histoire de À à Z, elle s’intitule BABY B0OH. Aujourd’hui avec le recul je me dis que c’était mieux pour cet enfant, en plus la vie de maintenant coûté chère alors voilà, si c’est pour passée tout mon quotidien à me dire » Comment je vais payer ci et sa ? » c’est pas la peine. Enfin bref chaque femme à ces raisons. Ce dont j’aimerais parler ce sont les critiques que j’ai reçu vis à vis de ma page Facebook ou j’y explique mon avortement. Certaines filles m’ont insultées de meutrières, d’assassin, je précise que même mes amis proches n’y ont pas été de mains morte .. Ensuite certaines m’ont dis que c’était vraiment nul de faire une page pour sa, que c’était pas la peine d’en faire un drame. Mais je n’en ai pas fais un drame c’est juste que moi j’ai ouvert ma gu*** et j’en ai parlée aux yeux de tous. Mais grâce à cette page, des filles ayant eu recours à l’ivg m’ont contactés afin d’en parler, vu que moi je l’ai vécu je peux les comprendre. Alors toutes ces femmes qui nous jugent c’est du grand n’importe quoi, ce n’est ni leurs corps à ce que je sache et cet enfant ce ne sont pas eux qui vont les élevés, alors qu’ils s’occupent de leurs affaires. On ne peut pas négliger une femme car elle a avortée, justement on devrait la respecter d’avoir stopper la vie de ce petit être juste pour le sauver. Avorter ce n’est pas rejeter un enfant car on en veut pas, avorter c’est réfléchir, pleurer, douter, penser, imaginer, être indécis, passer à l’acte .. Avorter c’est quand même quelque chose qu’on oublie pas, mais les gens devraient arrêter de nous négliger, et certains arrêter d’avoir de la pitiée. Moi personnellement sa à été dure mais je ne suis pas morte, je vis, je vais bien, merci.
Bonjour à toutes, et tous aussi j’espère!
Ravie de « tomber » sur ce forum, et de raconter ma formidable expérience!
Oui, je le répète assez souvent, pour le faire savoir, et pour ne pas l’oublier, j’ai adoré tomber enceinte, et l’avortement n’en a été que la suite logique…
Je devais avoir 25ans, et « peu consciencieuse », je ne faisais pas tellement attention à la régularité de mes cycles… Je portais un stérilet depuis 2 ans et demi, et j’étais en couple depuis plus d’un an. C’est d’ailleurs mon copain qui m’a fait remarqué que mes seins semblaient avoir grossi, et que d’après lui, cela faisait un bon moment que je n’avais pas eu mes règles… Je me sentais effectivement très sensible, j’avais effectivement des troubles de l’appétit dirons nous, mais je me sentais bien. Bon, juste au cas où, je me suis rendue en pharmacie pour acheter un test de grossesse. C’était assez bizarre de voir la pharmacienne enjouée à l’idée que peut être j’allais peut-être « avoir un bébé »… Moi? Un bébé? hahaha!
… Un pipi plus tard, je regardais avec une incompréhension totale ce premier signe de « vie intra-utérine » : un trait bleu dans le bon sens, qui a effectivement fait émerger une petite larme sur ma joue… J’ai rejoint mon copain dans la chambre, assez gênée, car il est vrai qu’on ne lit en général pas beaucoup d’histoires positives à ce sujet… Bref, plus féministe que moi certainement, très sereinement et très attentivement, il m’a simplement répondu qu’il suffisait d’avorter… Ben ouai, c’est pas plus compliqué que ça!
Direction l’hopital (Ah oui, j’avais un avion à prendre 5 jours plus tard, donc j’étais un peu pressée!)
Première étape : Adieu mon petit stérilet chéri… J’ai failli demander au docteur si je pouvais le garder, mais j’ai eu peur de passer pour un folle, et c’était pas le moment!
Ensuite : Trouver une gynéco qui veut bien me faire avorter avant le décollage. Ouf, trouvé!
Enfin : Prendre les médicaments. Pour ma part, j’ai « évacué » avant de prendre le 2ème cachet, tranquillement, sur mon trône. Cela a d’ailleurs provoqué des comportements assez marrants quand j’y pense : « Ca y est, ça y est, je crois qu’il est sorti!!! » Mon copain et les colocs qui arrivent tout sourire aux WC : « Ah ouai, tu l’as senti? » « Ouai ouai, je crois bien qu’il est sorti »… Et nous voilà tous les 4 à regarder dans la cuvette des toilettes… j’avais jamais vécu ça avant!
Bon, j’appelle la gynéco, qui me dit qu’avant de prendre la décision de ne pas prendre le 2ème cachet, je devais faire un échographie avant de partir… Elle me dégotte un échographe prêt à se déplacer juste pour moi (Oui oui, il n’y a pas que des méchants gynécologues), et je me rend dès le lendemain à son cabinet. Il a effectivement constaté que l’ovule fécondé n’était plus là.
J’ai saigné, beaucoup, mais je n’ai pas eu mal.
Et puis 2 jours après, je me suis réveillée un matin, et je me sentais différemment des jours précédents. J’ai compris que mon corps avait compris que je n’étais plus enceinte. Et voilà.
J’ai vécu tout cela de manière très positive. Premièrement, j’ai ressenti mon corps enceinte, et ça a été très agréable pour moi. J’ai aussi vécu une très bonne expérience de dialogue avec les professionnels, mon copain et mes amis. Enfin, cela m’a permis de parler avec ma mère, avec qui discuter de mon « intimité » a toujours été très difficile. Nous avons comparé nos réactions corporelles, nos sensations, elle m’a raconté ses grossesses et c’était vraiment génial de partager ça avec ma maman!
Bonjour à toutes,
j’ai 23 ans et je suis étudiante. J’ai appris il y a 3 semaines que j’étais enceinte de 4 semaines. Lors de mon test, j’ai tout de suite su que je n’allais pas garder mon bébé (ce qui était pas trop le cas de mon chéri). Je termine seulement mes études en septembre, mon fiancé termine aussi ses études en septembre, nous avons énormément de projets mais surtout beaucoup de problèmes d’argent!!!!!
Le 2ème hic de l’histoire est que je viens d’une famille d’italiens, si je leur disais que j’étais enceinte sans avoir au moins 1 toit sur ma tête et de l’argent pour acceuillir le bébé, je me serai faites « massacrée ».
Donc j’ai décidé d’avorter seule chez moi par médicament sans éveiller le moindre soupçons de mes parents. (mon fiancé n’étant pas là) Ce qui fût très dur!!!!
Bien sûr, je ne doute pas une seconde qu’à la naissance du bébé ils auraient été ravis de le voir mais si c’est pour passer une grossesse où tout le monde me crie dessus et pleure…très peu pour moi!!!! Je n’ai pas envie de faire une dépression durant ma grossesse et couper les ponts avec ma famille.
Je désire avoir une grossesse serreine, remplie d’amour et de joie…mais dans quelques annés, après mon mariage et surtout en ayant une bonne situation financière pour accueillir le petit bout.
Finalement dans l’histoire je n’ai pleuré que 2 fois, lorque j’ai fait mon test et lorsque j’ai perdu l’oeuf…à ma grande surprise, moralement je me sens bien (grâce aussi à mon fiancé qui m’a beaucoup soutenu).
Alors pour résumer mon histoire je dirai que JE VAIS BIEN, MERCI et je chérirai mon prochain bébé de tout mon être.
Oui oui oui pour la dernière remarque !!! Les temps sont troubles, faisons un peu de pédagogique.
Bonjour à toutes,
je viens d’avorter et je vais bien merci.
C’est paradoxal car mon fiancé et moi voulions un enfant. Nous sommes ensemble depuis un an et nous avons décidé ensemble de faire un enfant. Nous pensions que cela mettrait du temps (6 mois, un an) avant que je ne sois enceinte… mais pas du tout… j’ai été enceinte au bout de 3 mois. Et là, ce fut la « tuile ». Loin d’être une bonne nouvelle. Finalement, nous réalisions que nous allions être parent. Après seulement une année ensemble, cela nous a semblé complètement fou. Cette grossesse arrivait finalement trop tôt. Mauvais timing… nous allons nous marier et un enfant arriverait trop tôt dans nos vies. Nous sommes amoureux et nous voulons encore en profiter… Aujourd’hui j’ai 30 ans et mon compagnon 39. Nos situations professionnelles ne nous auraient pas permis d’accueillir cet enfant dans les meilleures conditions. Finalement nous avons ensemble pris la décision que j’avorterais. Nous nous sommes rendus ensemble au planning familial (la boule au ventre). Mais nous avons été très bien accueillis. Sans jugement et avec compréhension. Ensuite nous avons rencontré un médecin (une féministe) qui nous a également accueilli avec respect et nous a rassuré sur le fait que la grossesse en était vraiment au tout début (le sac gestationnel ne faisait que 2 mm).…
bref j’ai pris les médicaments… j’ai bien saigné. Mais au final je me sens mieux et je suis persuadée que c’était la meilleure solution. Nous avons envie de prendre notre temps et de profiter de nous. Je voudrais que toutes les filles qui doutent puissent lire de tel témoignage. Tous les cas de figure existent.
Bonjour.
J’ai avorté en 2005 et tout s’est bien passé. Essentiellement parce que j’ai été très bien reçue et accompagnée (hôpital Paule de Viguier à Toulouse). Le personnel était doux, patient et chaleureux. Je suis rentrée le matin et ressortie presque pimpante dans l’après-midi.
Je ne regrette pas ce geste et ne l’ai jamais vécu comme traumatisant; je n’étais pas prête (mais ne tarderai pas à l’être car je souhaite avoir un-des enfants).
Par contre, j’ai rencontré deux difficultés à ce moment-là:
— la première difficulté que j’ai rencontrée durant cette période (j’ai avorté à 10 semaines) a été la contradiction corps-esprit. Mon corps a mis en place tout le mécanisme de la grossesse et voulait prendre le pas sur ma raison (mais elle a gagné! enfin, j’ai gagné sur moi-même…), jusqu’à provoquer un dilemme qui n’en était pas un puisqu’il était de toute façon inconcevable que je garde cet embryon. Mon corps criait souvent à ma tête de le garder; heureusement que ma tête est têtue…
— la deuxième a été la compassion de l’entourage: « ma pauvre, tu as avorté… ». Sauf que ce n’était pas un problème pour moi mais le devenait dans l’œil d’autrui. Il peut dans ce cas être difficile d’assumer (au sens de ne pas regretter et de ne pas rentrer dans ce jeu qui consisterait à donner raison à l’entourage) son choix sereinement mais il le faut; et cela peut permettre aux autres de faire évoluer leur pensée à ce sujet. Et à soi-même de grandir en affirmant ses choix.
Haut les cœurs!
bonjour,
Demain c’est le jour J,je vais avorter et cela et pour moi un grand soulagement meme si je doit l’avouer j’ai une trouille pas possible,pour ma petite histoire je suis maman de deux princesses ‚j’ai etait maman tres jeune et avec papa sa se passe mal ‚cette grossesse a était le declic pour moi j’ai vu a quel point notre histoire ne mener plus a rien et a quel point nous n’etions plus sur le meme chemin depuis longtemps tous les deux ‚cette decision n’a pas etait facile a prendre c’est un petit bout de vie qui grandit en moi mais avorter n’ai pas une decision facile et je vois meme en cela un certain courage ‚courage de choisir sa vie,de donner ou non la vie,je galere entre deux boulot,le papa et jamais present et c’est moi qui me charge de tout comment pourrais je avoir envie de donner la vie ‚je n’en ai parler a personne ma famille ont des idées trés arrété sur ce qu’ils nomment un crime,je ne supporterais pas leur regard medisants alors j’ai pris ma decision seule, je m’apelle a. j’ai 26ans et pour une fois je sais que je fais le bon choix dans ma vie et que je compte bien continuer sur cette voie,ne plus laisser un homme me dicter mes pas vivre libre et sourire a cette vie aujourd’hui je ne sais pas si je vais bien mais demain je pourrais dire que tout va bien .merci a vous je suis une des filles des 343 salopes.
Bonjour à tous,
J’ai avorté par voie médicamenteuse il y a 2 semaines et je vais très bien, merci! J’ai 38 ans et suis maman de deux merveilleuses petites princesses. Cette 3ème grossesse n’était pas prévue et une chose est sûre, c’est que je ne voulais pas de cette grossesse et mon époux également (je prenais de manière très irrégulière une contraception faiblement dosée). La solution était plus qu’évidente pour nous: une ivg devait être pratiquée. Mais comment faire et cela rapidement? J’ai appelé ma gynécologue qui m’a mise en relation avec son confrère, avec cette petite phrase que je n’oublierai pas: « Si vous êtes certaine de votre décision, ne vous inquiétez surtout pas! vous êtes entre de bonnes mains, tout se passera bien… » WAOUW!! Alors allons‑y, sans regrets, ni remords!
Tout s’est bien passé et très vite: après un test positif, prise de sang confirmant une grossesse de 5 semaines, contact avec un gynécologue appartenant au REVHO (réseau entre la ville et l’hôpital pour l’orthogénie) qui m’a écoutée sans me juger, m’a conseillée. Prise de médicaments à deux moments; une fois en cabinet et la deuxième fois chez moi: expulsion de l’oeuf avec quelques douleurs de règles et surtout présence de mon époux! Ma mère était informée et a gardé mes petiotes toute l’après-midi: elle m’a soutenue, réconfortée et ne m’a aucunement jugée, bien au contraire. Je dirai même que cela nous a rapproché car nous avons discuté de notre féminité et de nos maternités. Psychologiquement, mon époux était inquiet pour moi car il pensait que cela allait être difficile pour moi. Mais au contraire, son soutien, celui de ma mère et l’écoute du gynécologue ont été salutaires. Je ne me suis pas posée de questions à ce sujet et surtout je reste convaincue que c’était la meilleure décision à prendre.
J’ai lu des tas d’articles sur l’avortement et les difficultés qui existent encore aujourd’hui en France. Et l’impression que j’aie, est que nous régressons à ce sujet. Nous devons soutenir les mouvements actifs qui luttent pour l’avortement et faire à notre niveau de la prévention autour de nous car l’ivg est un DROIT! Ne l’oublions jamais!! Pour ma part, j’ai eu beaucoup de chance car je suis tombée sur une gynécologue exceptionnelle qui a réagi rapidement et qui a compris ma détresse ainsi que ma détermination car je ne voulais pas de cette grossesse. Il existe des professionnels qui exercent leur métier avec beaucoup de dignité et d’humanité. Je tiens à saluer et à remercier toutes ces personnes qui oeuvent dans ce sens pour aider les femmes à prendre les bonnes décisions, en les accompagnant sans les juger, et à disposer de leur corps.
J’espère que nos témoignages aideront les plus indécises…
Bonjour à toutes et à tous.
J’ai 23 ans, et j’ai avorté en 2012, alors que je me trouvais pour des raisons professionnelles loin de presque tous mes proches, excepté une très bonne amie.
Mon souvenir de cet acte médical est contrasté. Quand j’ai eu la certitude d’être enceinte, j’ai complètement paniqué. Je me suis retrouvée devant mon écran à lire une multitude de témoignages plus affolant les uns que les autres au sujet de l’IVG (A NE PAS FAIRE, appelez quelqu’un de confiance, qui vous écoute et saura vous rassurer !!!) , puisqu’il était hors de question que je garde un enfant avant d’être stable et encore moins que cet enfant naisse d’un homme qui m’a ris au nez quand je lui ai annoncé être enceinte, puisqu’il n’en était pas à sa première expérience de ce genre. J’ai donc pris rdv au plus tôt avec l’hôpital le plus proche, et je me souviens d’une gynécologue froide, ostensiblement pro-vie, qui m’a beaucoup questionnée sur mes raisons d’avorter. Une phrase m’a particulièrement marquée, quand nous sommes arrivées dans un bureau où se trouvait une sage femme : « tiens, il s’agit encore de ce genre jeune femme qui prend et arrête la pilule quand bon lui semble ».
Alors c’était donc ça, je ne m’obstinais pas à m’injecter des hormones dans le corps durant mes périodes de célibat, l’automatisme de la pilule n’était pas acquis, et je devenais partie d’un « genre » de femme…
Je me suis sentie jugée, irresponsable, presque criminelle, et pourtant, j’étais sûre de mon choix, sûre de la vie future que je voulais, et un enfant ne faisait pas partie de cette vie.
L’intervention a été médicamenteuse, inconfortable mais je n’ai pas trop souffert. Je suis retournée travailler le lendemain, j’en parle sans honte, mais sans fierté non plus, il s’agit d’un acte intime dans tous les sens du terme, et ma famille n’est toujours pas au courant et ne le sera probablement jamais. Pourquoi ? Un peu par peur de lire de la déception ou un brin de jugement dans leurs yeux, ou même de la tristesse de ne pas avoir été là pour moi, un peu parce que c’est mon jardin secret, et surtout parce que je n’ai aucun regret.
Plus le temps passe, plus j’ai envie d’avoir un enfant dès que ma situation me le permettra, j’ai envie de sentir la vie en moi et de la voir grandir. Mon nouveau compagnon y contribue beaucoup, évidemment. Si cela devait arriver prochainement, je ne me dirais pas que j’ai été bête de ne pas garder ce bébé. J’ai confiance en mon jugement, je n’étais pas prête, et ne le suis toujours pas, mais de plus en plus.
J’ai avorté, je ne suis pas traumatisée, et même si ce souvenir sonne comme une chanson des verves, a bitter sweet symphony, je vais très bien, merci :).
Ton témoignage est absolument similaire à ce que j’ai vécu.
J’ai avorté il y a 6 mois.
J’étais dans une relation stable avec un copain aimant; une bêtise, et là paf. Voilà. Alors quand on l’a appris, c’était la panique totale. Je veux dire, je partais en Erasmus à la rentrée, je vivais chez mes parents, ça faisait seulement 4 mois que mon copain et moi étions ensemble, et puis surtout, j’avais pas de situation financière ou quoi que ce soit.
J’ai préféré tout du long me dire que j’avais juste un « truc » qu’il fallait à tout prix qu’on m’enlève. A 19 ans, je me voyais pas me priver de mes libertés et de mes projets comme ça d’un seul coup. C’était très égoïste, quelque part, mais la décision d’avoir un enfant aussi, non, quand on y pense ? Je préfère avoir un enfant quand j’aurais les moyens d’assurer moi-même son éducation, sa vie, d’être présente pour lui, et surtout de l’avoir désiré.
Alors on a pris rendez-vous à l’hôpital le plus rapidement possible. Personnellement, ça a du être la méthode chirurgicale pour moi, puisque le délai était passé pour la médicamenteuse.
Et j’ai été vraiment très bien accueillie !! Aucune personne de l’hôpital ne m’a jugée, à aucun moment que ce soit, la gynécologue qui me demandait comment ça s’était passé avant de sortir et à qui j’ai répondu « C’est surtout du soulagement en fait » m’a dit qu’elle comprenait tout à fait, mais surtout, le plus important, c’est qu’autour de moi, ma famille me soutenait, mes amis et plus important encore, mon copain, qui a eu bien plus peur que moi au moment de l’opération.
Il serait resté avec moi si j’avais voulu le garder, ça a contribué à nous rendre plus forts.
Je crois que personne ne m’en a voulu, tout le monde voyait bien que j’étais en panique. Mes parents m’ont dit que si je voulais le garder, ils prendraient les décisions qui s’imposent, mais ma mère est infirmière, elle sait ce que c’est, elle est venue avec moi à l’hôpital, bon ma soeur a pas été très tendre parce qu’on avait fait une connerie et que c’était notre faute, mais pour le reste, je pense que si je m’en sors aussi bien aujourd’hui, c’est grâce à tout le soutien que j’ai pu recevoir de partout.
Je ne regrette rien. Je préfère avoir un enfant quand je serais prête plus tard ; c’était vraiment pas le moment.
Voilà j’ai 34 ans et j’ai donc avorté la semaine dernière.
Je l’ai su car j’ai eu des nausées. A 34 ans on connait +/- son corps et avoir des nausées sans prendre le bateau c’est un peu curieux donc direction la pharmacie — test — pipi — grosse claque, j’y suis retournée immédiatement pour en acheter deux autres car je me disais que j’avais du faire pipi sur la fenêtre du test et que.… donc non j’apprends le 31 décembre, journée ou l’on s’apprête à se préparer pour aller faire la fête que « bim » : il y a des cellules qui essayent de se former ds mon corps! alors oui j’ai pleuré, j’étais sous le choc, autant vous dire qu’un 31 mon médecin n’était pas ouvert, direction donc le planning familial… j’explique le tout a une conseillère conjugale, que j’ai eu mes règles donc, que je ne comprends pas… que mon dernier rapport avec « Mr Handicapé du coeur » date d’il y a 6 sem. car même pour un plan sexfriend le « Mr » est farouche, que la capote n’a pas craqué, mais qu’il est vrai qu’on a fait mumuse avant… le cours de SVT de 3éme et le fameux liquide séminal revient au galop… elle me questionne sur ma vie et elle m’explique avec un grand sourire que si je fume, le cannabis peux rendre un test +! Je vous avoue que même du haut de mes 34 ans et d’une culture générale moyenne +, je l’ai crue! mon dernier pétard datait d’1 sem. pour moi c’était la plus belle porte de sortie, mais en rentrant chez moi à pied je me suis bien dis que c’était du grand n’importe quoi! 2 jours après — prise de sang le lendemain écho.… pendant ces 4/5 jours, j’ai eu des gros doutes, toutes mes convictions des soirées meuf du style : « ‑et toi si tu tombes enceinte là qu’est ce que tu fait? — j’avorte, je ne veux pas d’un enfant sans père blablabla… il y en a plein a adopter blablabla » sauf que là on se dit que l’on à 34 ans, ça fait un an que l’on se dit : « why not faire un enfant finalement, ma vie pro est cool » alors qu’avant mes 33 ans c’était même pas en rêve… bref tout s’écroule… j’en ai parlé à 3/4 personnes et bien sur je suis également tombé sur le fameux site ivg.net (ouvert 7/7 de 10hà20h) on se dit forcément avec une plage horaire aussi large c’est surement un site de l’état! au moment ou la brave dame me dit qu’il vaut mieux que je le garde, que ça donnera une impulsion à ma vie (qui n’en a pas besoin en passant) je me suis dit qu’il y avait qqchose de louche, j’ai donc raccroché. J’ai du partir 10 jours à l’étranger, j’avais envoyé un texto à « Mr Handicapé » qui m’a répondu 4 jrs après… j’ai gérer toutes mes prises de rdv de l’étranger et j’ai eu la chance de tomber sur un hôpital avec une équipe au TOP, dès mon retour tt était booké. J’ai répondu à « Mr » en colère, car je l’étais contre moi et lui. Après un 1er RDV chez une nouvelle conseillère conjugale, elle me conseille de tenir « Mr » au courant de mes rdv afin qu’il soit également présent si je le souhaitais, mais non je ne voulais pas… Je l’ai tt de même contacté pour avoir sa version de son coté, peut être qu’il en souffrait, je lui ai également demandé de m’accompagner le jour de l’intervention à 7h du matin, une amie devait venir me chercher l’après-midi. NO NEWS! J’ai eu ensuite rdv avec le gynéco, tellement gentil que ça en paraissait louche! Il m’a dit qu’il était là a ma disposition, que vu mes futurs impératifs, c’était lui qui allait se débrouiller pour me prendre rapidement, qu’il ne fallait pas que je m’inquiète, que c’était son problème! Je lui ai fais pars de mes craintes sur des trucs un peu gore — perforation de l’utérus etc — j’ai donc plus de risque de mourir en voiture… et il m’a également rassuré sur le sexe plaisir. Car oui le sexe mène a avoir des enfants, mais il mène également au plaisir et qu’il ne fallait pas que je change mon avis dessus! Mon amie m’a donc accompagné à 7h à l’hôpital — 18 jours après avoir pris connaissance des faits — je me suis retrouvé dans une chambre avec deux autres femmes, qui étaient en mode papotage, moi je ne l’étais pas forcément. J’ai donc pris ma douche à la bétadine, mis mon pijama sexy et je me suis engouffré dans le lit à la couverture bleue mémé pour terminer ma nuit… Une infirmière est venue vers 9h me donner un xanax ou autre et on m’a descendu vers 10h dans la salle, j’étais un peu shootée, et je m’obstinais à fermer les yeux pour avoir le moins de souvenir de ces grosses lampes rondes… L’Anesthésiste me parle de mes projets, que le gynéco à du consigner dans mon dossier, me souhaite bonne chance me dit que c’est une super idée, et puis black out! J’ouvre les yeux dans la salle de réveil avec une douleur intense, du coté de l’appendicite, je bradycarde, ma tension tombe à 5, le gynéco passe par là, me fait une mini echo et me dit en me rassurant que ça ne peux pas être lui car il n’est pas allé aussi haut… calmant en intraveineuse, j’essaye de faire de la méditation, les choses passent et puis on me remonte dans la chambre… toujours les deux autres jeunes femmes qui papotent et rigolent, je n’ai rien contre mais après une anesthésie générale, j’ai juste envie de dormir… l’aide soignante, passe me donner une collation, avec un jolie sourire, j’engloutis le tout et je me rendors. L’infirmière passe une heure après m’enlever le cathéter. Je me rendors. A 16h, je commence doucement à me réveiller, mon amie ne vas pas tarder, il n’y a plus personne dans la chambre, je prends ma douche, et je suis soulagée… et oui jamais je n’aurais cru ça! Car pour moi je ne ressentais rien pour ces cellules à l’instant « T ». J’ai tjrs eu peur d’avoir à avorter un jour, niveau psychologique, le web est remplie de pro-vie qui vous culpabilise, et font croire qu’après il n’y a pas de vie! et bien non, il y en a une… la mienne! J’ai parlé à ces cellules pour leur dire que je voudrais surement qu’elles reviennent me visiter un jour et que ce jour là je serais heureuse de les accueillir, moi et futur « Mr Coeur »… J’ai avorter et je vais bien merci!
J’ai pas avorté, je suis entrain de.
J’ai avalé mes deux cachets ce matin, et d’après ce que j’ai senti et vu, ça a du fonctionner.
J’ai été très bien suivie, par le gynéco et par le docteur qui m’a remis les médicaments. On m’avait pourtant dit que ce serai difficilement supportable, qu’on ferait tout pour me décourager, et puis pas du tout, j’ai vraiment du tomber sur les bonnes personnes.
Le pire, c’est l’entourage, il veut te soutenir mais te dit que tu vas morfler, que c’est pas un truc anodin, qu’il faudrait absolument en parler bla bla bla.
Et pourtant, j’ai osé demander si je pouvais tranquillement reprendre mon boulot après avoir bouffé mes cachets, oui ça sonne surréaliste.
Les gens, il faut comprendre que l’idéal de vie de tout le monde n’est pas « mariage et enfants ». En tout cas pas le mien.
J’ai stressé un peu certes à cette idée, mais avorter ne m’empêche pas de dormir. Avorter ne me traumatise pas, et non, merci, je n’ai pas BESOIN d’en parler.
J’avorte et je vais bien.
Bonjour,
Je n’ai pas avorté mais je suis actuellement enceinte d’un troisième BB non désiré et conçu sous stérilet. J’ai fortement pensé à avorter au point de prendre RDV pour une intervention. Pour des raisons personnelles, j’ai décidé de le garder car je pensais mal le vivre après. Cependant, pendant le parcours de la combattante jusqu’à la prise de RDV final, j’ai été choquée de voir les propos de certaines personnes sur l’acte de l’IVG qui, sommes toute, est une décision qui reste PERSONNELLE : des sites qui montrent les femmes qui ont fait des IVG comme des êtres brisés (et occultent toutes celles qui se portent bien) ou même des chansons militantes anti IVG. Le pire que j’ai rencontré était une interne des urgences. J’hésitais à l’époque entre les deux solutions et ayant fait une cholestase gravidique pour mon deuxième enfant, j’ai cru avoir les symptômes de la cholestase. Je vais donc aux urgences en me disant que s’il y a une cholestase, je ne garderais pas cet embryon. J’explique à l’interne que je songe à faire une IVG et que je viens pour savoir si j’ai une cholestase qui commence. Réponse de l’interne : « Bref, vous cherchez une bonne excuse pour faire une IVG ». J’ai été choquée de voir un personnel de santé, qui se doit d’être neutre, faire ce genre de réflexion !! Par contre, j’ai été touchée par l’humanité des personnes du planning familial qui m’ont reçu au cours des démarches et c’est grâce à eux, que j’ai pris la décision de le garder en mon âme et conscience (aucun jugement, juste beaucoup de compréhension). Merci à eux et vive l’IVG !!!
bonjour
j’ai 32 ans et j’ai avortè en 2003 ‚j’étais avec un garçon depuis 5 mois( pas de travail ‚pas de formation ‚vivant chez mes parents )oubli de pilule un soir. Ma relation continue avec ce garçon (je suis enceinte ni lui ni moi ne savent) et finit par se dégrader et je le quitte un jaloux possessif très peu pour moi, il savait que j’avais un retard de règle .Je continue ma petite vie je trouve un petit boulo(cdd) et la j’ai des dégout de la nourriture ‚perte d’appètit, très fatiguée plus d’energie je me pose beaucoup de question en plus du harcèlement de mon ex (du genre je suis sur que t’es enceinte t’as pas le droit d’avorter ‚moi ce bébé je le garde ma mère pourra bien s’en occuper mieux que toi ) je me décide a faire ce test quand j’ai vu les deux traits s’afficher tout s’est écrouler autour de moi je me suis tapée le ventre en criant sors de la pendant une semaine ça ma tourmentée et puis j’ai contacté une amie de ma mère qui avait subi une IVG j’ai beaucoup parlé avec elle ( dans ma famille le dialogue n’existe pas) nous sommes allée ensemble au planning familial entretien pourquoi je souhaite avorter et cette peur de mon ex qui voulai garder le bébé elle ma rassurer cette personne en me disant tant que le bébé est dans votre ventre il n’as aucun droit .
L’échographie un moment pénible je n’ai meme pas regarder l’écran trop difficile pour moi la elle me dit le délai médicamenteux est dépassé donc ivg par aspiration sous anesthésie générale
la semaine de réflexion passe ma décision est prise le rdv est fixé l’ivg se passe, au rèveil bien
J’ai repris le boulo dés le lendemain je me sentie libérée d’un poids j’ai retrouvé mon énergie
pour conclure je n’ai jamais regretté cette décision j’ai pu vivre ma jeunesse sans responsabilitè , faire ma formation d’aide soignante et trouver l’amour
ça m’est arrivée de penser a ce bébé a l’age qu’il ou elle aurait mais je sais que ce bébé n’arrivai pas au bon moment et dans les meilleures conditions
j’ai 32 ans en couple nous avons deux jolies princesses
Bonjour,
J’ai avorté quelques jours avant mes 17 ans…suite à une relation, d’un été, avec un homme plus vieux que moi…accident de préservatif et sans contraception. J’aurais pu lui en parler, comme il était déjà 3 fois papa (7, 17 et 20 ans — de 2 mamans différentes)… il aurait compris mais je ne l’ai pas fait!
En revanche, j’en ai parlé à mon médecin qui m’a orienté aussi vers un centre et j’ai quand même pris mon courage à 2 mains pour en parler à ma mère. Le plus dur pour moi n’était pas d’affirmer mon choix mais d’être confronter au fait que ma maman n’avait pu vivre une grossesse. Oui, j’ai été adoptée dès l’âge de 3 mois car je suis née sous X. Alors lui annoncer que j’étais en enceinte, que j’allais me faire avorter me paraissait incompréhensible pour elle. Taratata! elle a très bien compris et a fait de son mieux pour m’accompagner…j’ai même parfois regretter de lui avoir tout avoué car, dans ce délais de 7 jours, plusieurs fois, elle m’a proposé de le garder…A cette même période, mon ex-compagnon (relation de 4 ans ), réapparaît dans ma vie…et découvre ma grossesse et me propose de garder cet enfant …Oups! Mais non, ce n’était pas ça la solution …déjà quand on était ensemble, même s’il avait 10 ans de plus que moi, nous n’avions pas évoqué le projet de bébé et en plus, il n’était pas de lui…La « jeunette » a su lui prouver que ce serait que des reproches tout au long de notre histoire!
Bref, j’ai suivi mon choix…mais j’ai été surprise et révoltée le jour de mon intervention. En arrivant à l’hôpital, accompagnée d’une amie, à 7h30, il y avait un groupe d’anti-avortement présent et assez agressif avec leurs pancartes et leurs slogans. Flippants et irrespectueux. Heureusement, l’équipe d’infirmier(e)s, médecins et de psychologues étaient présents, et mon amie, pour me tenir la main. L’intervention n’a pas été douloureuse et je savais que c’était ce que je devais faire!
Mes questions de jeune adulte m’ont travaillé mais pas de traumatisme! Le géniteur l’a su quelques années après, stupéfait que je lui ai pas demandé d’aide et le second est toujours un ami!
Aujourd’hui, j’ai 36 ans et j’ai une fille de 10 ans…et souhaite vraiment que toutes les femmes puissent bénéficier de ce droit… j’ai avorté et MERCI, JE VAIS BIEN.…
Et bien moi je viens juste d’avorter… J’ai 23 ans je suis en couple depuis deux ans et demi avec l’homme le plus parfait du monde. J’ai eu un retard de règles le mois dernier (août 2014) j’ai fait un test après avoir découvert tout les symptômes possible. (jambes lourdes toujours de mauvaise humeur fatiguée « la flemme »). Le test étant positif, je décide de prendre rendez vous avec un gynécologue.… Et quel c** froid, pas un regard. Limite je suis là serial killeuse number one ! Écho faite je suis à 6 semaines. Rendez vous la semaine d’après pour la prise du premier médicament. Aucun saignements aucune douleurs. Rendez vous aujourd’hui à 7h après… Lengoisse de dingue étant emetophobe (peur de vomir) je prend mes médicaments et attend.… Patiemment. 7h 8h 9h… Contractions mais gérable. 10h30 premières pertes de sang, pas une nausées, (merci primperan !!) à 12h j’ai enfin pu manger.. Parce que oui à jeun depuis 22h ça creuse.. Retour maison quelques contraction mais anti douleur au top ! Ce soir j’ai pris un bain, et en me rincant j’ai vu un truc flotté dans l’eau (baaaaaaaah !!!) je pense que c’est ça. J’ai quelques douleurs mais tout va bien…
J’ai avorté en 2001. J’avais 18 ans et quelques mois, j’étais en hypokhâgne. En couple depuis 1998 avec un garçon qui avait une façon bien à lui de m’aimer, de me respecter. Je ne m’aimais pas, je me respectais peu. La pilule, Moneva, me faisait gerber. Je ne la prenais plus qu’un jour sur deux… p’tite conne… j’ai eu les seins lourds, j’ai eu des doutes, j’ai fait le test, en vacances chez ma grand-mère. Quand le point rubis est apparu, immédiat, flagrant, gros comme un petit pois, j’ai su. Que je méritais une autre vie, un autre couple. Que mon premier enfant méritait d’être le fruit d’un amour, d’un projet. J’ai su que je ne garderais ni l’embryon ni le géniteur. Je suis entrée dans la chambre de ma mère et lui ai annoncé « en rentrant, on prendra rendez-vous chez le gynéco, je dois avorter. » Ma mère m’a répondu « p’tite conne. » Je l’ai dit à mon amoureux, qui m’expliqua que dans sa religion ce que j’allais faire était un péché. Nous sommes allés ensemble chez mon gynécologue, qui, nous voyant arriver main dans la main m’a fait une écho, m’a fait écouter les battements de ce coeur, m’a donné la photo de ce petit haricot et m’a annoncé que l’accouchement était prévu pour ma date d’anniversaire… je ne l’ai pas interrompu… p’tite conne… puis je lui ai dit qu’il ne naîtrait pas, que je voulais avorter. Je l’ai gardé encore un mois. Un mois à m’endormir les deux mains sur mon ventre, à pleurer un peu, à ne jamais revenir sur ma décision. Puis la clinique. Dans le couloir, j’entends « qu’il est beau, il ressemble à son père! »… je suis dans le service maternité. Une anesthésie générale, une aspiration, un réveil en sanglots. Pourquoi tu pleures ? C’est ton erreur, cet oubli de pilule, me dit ma mère… c’est ta décision, cette intervention, me dit Kader… p’tite conne…
Aujourd’hui, je suis mariée avec un homme qui sait m’aimer. Nous avons mis deux ans pour avoir chacune de nos deux filles merveilleuses. J’ai choisi de ne pas donner la vie, c’est une décision importante. Mais choisir de donner la vie est une décision cent mille fois plus lourde de conséquences. Je suis une femme épanouie, une maman heureuse. La meilleure décision de ma vie, celle que jamais je ne regretterai, c’est cet avortement. Je l’ai fait pour l’enfant, je l’ai fait pour moi, je l’ai fait aussi pour un jour avoir mes deux filles. Finalement, si une fois dans ma vie je n’ai pas été une p’tite conne, c’est bien cette fois-là.
J’ai 27 ans, 3 avortements à mon actif, et une fausse-couche. Rien que de l’écrire et de le lire ça me fait tout drôle…J’ai l’impression que je parle d’une autre…Je n’ai jamais regretté mes avortements (médicamenteux pour les 3), mais à chaque fois que j’y repense, j’éprouve un grand sentiment de honte..en fait, j’ai beaucoup de mal à
assumer.
Issue d’une famille très aisée et catholique pratiquante, j’ai vécue dans un milieu très tradi, très classique. Aucun membre de ma famille n’est au courant de ces 3 IVG. Je crois que leur avouer aurait été bien plus insupportable que l’avortement en lui-même..
Mes 3 IVG se sont très bien passées. J’ai eu beaucoup de chance. Je suis tombée sur des équipes médicales très pro, à l’écoute, bienveillantes…je garde très peu de souvenirs de mes deux premières IVG, respectivement il y a 9 ans, et 4 ans.
Le temps y joue pour beaucoup, mais je pense également qu’inconsciemment, mon cerveau a « refoulé » ces événements difficiles..Il a fait le tri…
Ma première IVG, j’ai 18 ans. Je suis au lycée, amoureuse, en couple depuis quelques mois..On met des capotes au début, et puis petit à petit, plus de contraception. Pas toujours de préservatifs dans les poches, et franchement pas très agréable à utiliser avouons-le..C’est bête mais j’étais tellement immature et inconsciente à l’époque, que jamais je n’aurai pensé tomber enceinte si facilement et si rapidement. Comme si je me croyais « au dessus de tout ça », que ça ne pouvait pas m’arriver à MOI..Chez moi, les rapports sexuels, la contraception, étaient des sujets totalement tabou. Jamais ma mère ne m’avait parlé de pilule, et je n’avais jamais mis les pieds chez un gynéco. Et il faut dire que je suis l’aînée…Aborder ces sujets était impossible pour ma mère, car cela l’obligeait à admettre que je n’étais plus une petite fille, que je grandissais, et que par conséquent, elle vieillissait. Je pense que tout ce contexte a énormément joué dans mon rapport à la sexualité, à la contraception..
J’ai avorté car en toute logique, nous étions bien trop jeunes mon ami et moi-même, pour assumer une telle responsabilité. Je crois que je n’ai jamais trop réalisé ce qui se passait, ce que je faisais…J’étais en pleine jeunesse, il fallait que je me débarrasse de ce « truc ». Point barre.
Ma deuxième IVG, j’ai 24 ans. Un oubli de pilule, et pouf…enceinte. Je suis toujours avec mon premier amoureux, mais notre couple bat de l’aile depuis plusieurs mois..La séparation est proche. Je suis en train de passer mon diplôme d’aide-soignante. J’avorte, et c’est un véritable soulagement. Nous nous séparons avec mon ami, deux semaines plus tard.
Quelques années après j’ai à nouveau rencontré l’amour, et c’est toujours le même depuis 4 ans. Il y a 2 ans, mon chéri me confit craindre d’être stérile, car il a eu plusieurs torsions de testicules étant jeune, et il a peur que ça n’ai affecté sa fertilité.
Je panique en envisageant cette idée..Je l’aime comme une folle, nous avons pleins de projets, dont celui de fonder une famille…Ne pas pouvoir avoir d’enfant est inimaginable pour moi. Dans le doute, j’arrête la pilule sur un coup de tète.
Quelques semaines après, mes règles tardent à venir…j’attends quelques jours avant de faire un test…elles arrivent un soir, mais accompagnées de grosses douleurs utérines, et je vois bien qu’elles ne sont pas comme d’habitude, je perds des caillots. Je file aux urgences…l’écho montre des débris dans mon utérus. Je fais une fausse-couche. Je suis sous le choc. Apprendre que l’on était enceinte au moment ou l’on décèle une fausse-couche..c’est très bizarre. Je suis triste de perdre cette grossesse, et heureuse en même temps d’avoir la confirmation que mon ami n’est pas stérile. Le mélange de ces 2 sentiments opposés est perturbant.
Quelques mois plus tard, j’ai repris une contraception par pilule. Nous partons en vacances avec des amis, on fait la fête tous les soirs, on se couche au petit matin, on se réveille dans l’après-midi..j’oublie ma pilule à plusieurs reprises. A nouveau des règles qui ne viennent pas, à nouveau un test…et à nouveau enceinte. A ce stade là, j’en arrive à maudire cette « hyper fertilité ». Ce sentiment de ne pas avoir le droit à l’erreur, ne serait-ce qu’une fois, qu’il suffit d’un oubli et hop, que je tombe enceinte..c’est difficile à accepter. Je suis perdue…Cela fait un moment que je suis avec mon ami, nous avons une relation stable, mais il est toujours en études..en pleine rédaction de sa thèse à ce moment là..Je ne suis pas quoi faire..Le garder? Avorter? Le garder? Avorter? Je me suis posée ces 2 questions toutes les minutes pendant 15 jours..Je pourrai le garder, bien sur…Mais je ne me sens pas prête. On a encore trop de choses à vivre tous les 2, c’est une époque ou on voyage beaucoup, ou on rencontre beaucoup de monde..On s’enrichit l’un et l’autre au travers de toutes ces expériences. Ce n’est clairement pas le moment pour avoir un enfant. J’avorte donc pour la 3ème fois. Une fois encore je garde tout pour moi. Mon ami n’est pas au courant de ma grossesse..Je ne veux pas le perturber à ce moment crucial de ses études. Et je savais qu’il n’accepterait jamais l’IVG si je la lui révélait..Cela peut paraître très égoïste, certaines me traiteront peut être de folle d’avoir fait ça de mon coté, sans inclure mon compagnon..mais j’ai voulu me protéger, le protéger…Je savais au plus profond de moi que ce n’était pas le bon moment..J’avais peur qu’il m’en veuille à terme, de ne pas avoir prit correctement ma pilule, et d’être tombée enceinte, à un moment ou il est extrêmement stressé, et ou il a besoin de soutien.
Je reprends donc la pilule, et suis particulièrement attentive à la prendre correctement.
Aujourd’hui, un an s’est écoulé depuis ma dernière IVG, et nous souhaitons avoir un enfant. Nous avons tous les 2 un emploi fixe, nous venons d’acheter une maison. Nous sommes bien dans notre couple, et j’ai le sentiment que nous en avons suffisamment profité à 2, pour pouvoir se lancer pleinement dans l’éducation d’un enfant.
Cela fait 2 mois que j’ai arrêté ma pilule, et je n’ai toujours pas eu mes règles..Pourtant je ne suis pas enceinte d’après les nombreux tests que j’ai pu faire.
Aujourd’hui je suis inquiète…moi qui suis tombée enceinte sous pilule, pourquoi suis-je autant déréglée maintenant que je ne la prends plus? Vais-je à nouveau pouvoir retomber enceinte? Je souhaite plus que tout avoir un enfant, ça en devient presque une obsession..Peut-être que je fais un blocage? Est- ce que mes nombreux « antécédents gynécologiques » peuvent avoir un impact psychologique sur ma fertilité? J’ai peur…peur que mon corps se soit habitué à « rejeter » une grossesse, et que je ne puisse jamais avoir d’enfant. J’ai besoin de vos témoignages…Vous qui avez avorté, plusieurs fois ou non, avez-vous eu des difficultés à retomber enceinte le moment venu? Avez-vous été déréglée?
Merci d’avance pour l’aide que vous pourrez m’apporter…et merci de m’avoir lu jusqu’au bout…
Chloe
2 mois, c’est rien 2 mois.
Et il est normal qu’après la pilule, il faille un peu de temps pour que les cycles retrouvent leur normalité.
Merci Christine pour votre réponse…ça parait logique effectivement, mais étant tombée enceinte à cause d’oublis de pilule (parfois il a suffit d’un seul oubli!) j’ai beaucoup de mal à intégrer que mon corps ait besoin de temps pour que tout rentre dans l’ordre. Je vis très mal cette absence de règles, et donc d’ovulation, car elle ne parait absolument pas logique étant donné mes antécédents gynéco…
Après l’arrêt de la pilule en vue de ma première grossesse, j’ai également mis deux bons mois à avoir mes règles (pourtant, comme le gynéco avait dit que c’était bien de laisser passer un cycle avant d’essayer, on mettait des capotes, et y’a pas eu d’accidents).
Fausse couche précoce et spontanée deux cycles plus tard (ça arrive, malheureusement), et deux cycles encore plus tard, c’était bon.
Bonne chance !
Bonjour a toutes
Merci d’etre la. Vos temoignages me sont, en ce moment de la plus grande aide.
Je souhaitais ne jamais devoir faire ce choix, et avec ce choix j’ai l’impression d’etre devenue plus femme mais aussi d’avoir perdu de mon insoucience !!
J’ai 33 ans et maman d’un merveilleux petit bebe de 13 mois que j’aime plus que tout. Son papa est tout aussi incroyable, nous sommes maries depuis 3 ans. La grossesse de mon fils a ete la plus jolie des experiences, sans aucunes complications et je l’ai vecue en mode epanouie. Seulement en un an depuis la naissance de mon bebe , il s’est passe beaucoup de choses. Nous vivions en Asie a ce moment la depuis 8 ans. Je n’ai eu un conges mat que de 3 mois a mon grand regret. Je n’etais meme pas encore retournee au taff, j’etais en plein mode cocooning avec mon bebe, que mon mari m’annonce qu’on demenage sur Londres dans 3 mois et la panique… Je dois me remettre en mode carrieriste pour me faire transferer le plus rapidemment possible. Resultat les soucis commencent et je ne profite pas autant de mon fils que je ne l’aurais voulu. Je rejoins le papa 3 mois plus tard avec bebe. Encore speed, 2 semaines pour organiser la garde bebe et je reprends un nouveau taff.… Je dois repasser ma licence professionelle dans les 3 mois qui suivent, m’adapter a une nouvelle ou je ne connais personne, etre au top au taff et essayer d’arreter ce baby et Asie blues le plus rapidemment possible. Sans que je m’en apercoive mon fils fete ses un an et j’ai l’impression que l’on m’a vole cette premiere annee avec mon fils. J’avais choisi de ne plus reprendre la pilulle car j’avais mis un peu de temps a tomber enceinte, et que ca ne me reussissait pas vraiment mais nous faisons tres attention, j’ai des cycles bien visibles… Et paf il y a une semaine pas de regles … 2 jours apres test pipi deux barres roses et la premiere reaction de devastating ion. Non pas maintenant pas comme ca !!! Je l’annonce au papa qui visiblement a l’air content et s’emprete de demander a mon fils s’il prefere un petit frere ou petite soeur. J’ecroule en sanglot et suis tres mal pendant 3 jours a n’en plus dormir. Mon mari a ete formidable, il m’a ecoute et c’est lui meme qui a suggere d’y mettre fin. Je ne comprends pas pourquoi cette reaction si differente mais en faisant ma propre psy analyse je me rends compte que cette annee a ete trop intense et que j’ai besoin de me poser un peu, profiter de mon fils , de le voir grandir et de pas lui voler cette exclusivite a a peine 21 mois. La maternite a etr une experience si intense que je veux pouvoir la revivre pleinement et acceuillir ce bebe en etant aussi heureuse que pour le premier. Voila en ce moment je veux vivre pleinement avec ma petite famille a 3. C’est deja enormement de bonheur. Mon fils a 13 mois et est encore un bebe!! J’acceuillerai un bebe quand ce sera le bon moment et que je serais prete. Desolee a ces quelques cellules qui se divisent en moi, j’aurais aime vous donner une chance mais la vie est faite de choix. La maternite ne doit pas etre subie, c’est un droit fondamental de la femme dans ce monde moderne et cela fait parti du ‘kit de reproduction’. C’est un choix lorsque la contraception a failli. Ce n’est juste pas le bon moment pour moi.… Meme si ca peut le devenir dans quelques mois je serais en phase avec moi meme. Je ne suis ps qu’in ventre et deux enfants trop rapproches je n’en veux pas. Je serais interessee de savoir si d’autres ont vecu la meme chose.
Merci pour soutient a toutes
Salut!
je suis en plein avortement, et je vais bien, merci.
Il y a deux semaines, après avoir psychoté pendant plusieurs jours avant l’arrivée supposée de mes règles, j’ai fini par faire un test qui s’est avéré positif.
Horreur et damnation, je ne veux pas d’enfants, ni maintenant, ni plus tard. Je n’ai pas vraiment eu à réfléchir longtemps sur la décision à prendre, j’ai toujours su que si cette situation se manifestait, la seule chose que je ferais serait d’avorter.
C’est donc ce que je suis en train de faire.
J’ai pris tout de suite rdv au planning familial ( voulant éviter au maximum les attitudes désagréables chez certains praticiens ) et les dates d’examens se sont succédé jusqu’à mercredi dernier au centre de planification du CHU, où la première prise de pilule s’est faite.
Hier j’ai bouloté la seconde salve de cachetons, et roule ma poule ! Je me félicite aujourd’hui de ne pas être future mère en compagnie de mon copain, qui lui aussi est très content de ne pas être futur père.
J’ai eu de la chance en ce qui me concerne. J’ai su très tôt que j’étais enceinte (avant même un retard de règles), je suis tombée sur des praticiens à l’écoute et qui ne sont JAMAIS allés dans le jugement, le dénigrement ni quoi que ce soit de ce genre.
J’en ai parlé uniquement aux personnes que je savais être de vrais soutiens et j’ai donc été super bien entourée durant toute cette période. Ils m’ont aussi permis de prendre ça avec humour, car à mon sens, c’est important de savoir rire de ses malheurs en bonne compagnie (parce que ça, je le fais très bien toute seule autrement 😀 )
Alors effectivement j’ai bien douillé ma race hier après les prises de cytotec, mais sérieusement, qu’est ce que je me sens libérée maintenant ! D’ailleurs, pouvoir anticiper ce sentiment de libération est ce qui m’a permis de supporter plus aisément les sautes d’humeurs, l’angoisse, la perte de poids infâme, et ensuite la douleur due à l’acte en lui-même.
Je ne culpabilise pas, je ne regrette rien (tindindiiiin), et j’ai la patate dans ma tête.
Voilà, j’ai avorté, je vais mieux, merci.
Bonjour à toutes
Bon, ça doit faire des heures que je vous lis, et je vous ai toutes lu je crois! Merci de témoigner! Merci de me faire pleurer ! Vos histoires sont belles et magnifiquement touchantes. J’aime être une femme à vos côtés !!
Je me suis fait avorter en 2006, j’avais 20 ans. J’ai bien du mettre un an à m’en remettre. J’y pense encore parfois, mais sans regret maintenant. Il s’agissait de faux jumeaux. Je le sais car cette femme dépourvue d’humanité m’a imprimé la photo de l’écho en prenant soin de tout m’expliquer. La douleur des examens, ses commentaires parfaitement culpabilisant etc.… je la soupçonne même de m’avoir conseillé la voix médicamenteuse alors que le délai était passé.. Enfin j’en sais rien et ne veux plus le savoir. Je ne lui en veux pas, elle était juste complètement dépourvue d’intelligence, conne, ravie que je lui paie ses prochaines vacances… Bref, ça c’est le passé, là dessus, je vais bien. Je ne regrette absolument pas, et remercie du fond du coeur toutes les femmes qui se sont battues pour que l’on ait maintenant ce droit que je considère fondamental. Mesdames, chapeau bas !
Maintenant, pour mes presque 30 ans, je me trouve également enceinte, par accident, par négligence. Tous les gynécos que j’ai pu voir ne me conviennent pas donc cotés contraceptions, je ne suis pas un modèle de régularité. Et comme je ne suis plus jamais retombé enceinte, je me suis dit que ça allait être compliqué quand je serais décidé à concevoir… certainement dù à cet avortement mal fait. Que nenni. Quelques nausées, mais rien d’alarmant, je sors d’une gastro, poitrine douloureuse, mais je mets ça sur les règles qui sont censées arriver, j’attends patiemment. Par acquis de conscience, je fais le test quand même, 5 jours après la date normale de mes règles. Sans équivoque, 3 tests de marques différentes, me disent la même chose…
Je ne saute pas de joie, et l’annonce en pleure à mon chéri qui du coup, fond en larmes aussi. On est déçus de ne pas être ravis, mais ça tombe mal. Ma soeur ainée a perdu son plus jeune fils de 4 ans il y a juste 8 mois d’un cancer, on diagnostique une tumeur au cerveau au père de mon chéri il y a 1 mois, je commence un nouveau boulot dans 15 jours, on a pas un rond devant nous… et mes nouveaux employeurs essaient en vain depuis plusieurs années de concevoir, du coup je passe par tous les stades et ne sais vraiment pas quoi faire. Ca m’anéantit plus qu’autre chose, on est prit par le temps, mais on ne veut pas prendre cette décision dans la précipitation. Je ne peux en parler à personne, je sais très bien ce que mon entourage va me dire, et je ne me sens pas capable du tout d’appeler mes frangines pour leur annoncer quoi que ce soit. Je rêve constamment de mon neveu, ca m’enfonce encore plus dans mon syndrome d’autruche. Je n’arrive même pas à prendre rdv au moins pour dater cette grossesse… ca ne fait qu’une semaine, j’ai l’impression d’avoir un temps fou devant moi pour réfléchir et en même temps je sais que je ne peux pas attendre trop longtemps… Il est hors de question que je le dise pour mon boulot, je ne serais jamais embauchée et si je leur cache, je les mets en difficultés. Je leur dois d’être honnête, ils sont adorables. Mais c’est terriblement physique, je ne sais pas combien de temps je pourrais travailler enceinte. Et sans boulot, pas de sous. Et pour le moment, j’assure seule les revenus de la maison… Je ne veux pas obliger mon ami à trouver un job par défaut qui va le ruiner moralement encore plus… Je crois que je n’ai pas le choix dans le choix que je dois faire.. C’est genre 6 mois trop tôt. C’est une torture de l’esprit.
Comment faites-vous pour être aussi sûre de vous???
Pourquoi je n’ai pas mon énergie d’il y a 10 ans??
Je suis morte de peur et suis envahie de questions auxquelles seul l’avenir est capable de répondre.. Je me dis aussi qu’il n’y a pas de hasard. Face à tous ces évènements tragiques de ces derniers temps, la vie réagit. Ce qui est d’autant plus dur. Ca me dépasse et m’épuise…
Oui, je m’épanche beaucoup, et ce témoignage finalement, n’a que peu d’intérêt. Il en aura peut-être un dans les jours prochains, qui sait. Mais au moins, j’ai le choix, et c’est le plus important.
Merci beaucoup.
Ella
Bonjour
J’ai 60 ans.
J’ai avorté en 1986, suite à une erreur de contraception. Je vais très bien, n’ai eu ni remords, ni culpabilité, ni regrets. Je n’ai eu ni cauchemar, ni tristesse ni quoi que ce soit, et un embryon de quelques semaines n’est qu’un embryon. Je n’en suis pas forcément fière, car une erreur de contraception est une erreur, mais ça arrive à plein de gens et nous étions deux à l’avoir faite.
J’avais à l’époque une fille de trois ans, j’étais enceinte de son père, mon compagnon aimé. Je sortais à peine de la période d’adaptation à mon nouveau mode de vie de mère, je travaillais beaucoup et avais le projet de partir travailler à l’étranger.
Je ne voulais pas d’un enfant à ce moment là, et n’étais même pas sûre de vouloir un deuxième enfant un jour. Je me suis fait avorter a l’hôpital par une équipe parfaite.
Huit ans plus tard, nous avons eu, parce que nous le désirions ‚un deuxième enfant, une fille. Aucun problème pour concevoir, et ce deuxième enfant est un vrai bonheur. Je suis partie travailler à l’étranger, et notre vie a été celle que nous voulions, avec beaucoup de bonheur.
J’ai avorté, et j’allais, et je vais toujours, bien, merci !
Je suis ce qu’on appelle une « fille dystilbène ». Donc, à 16 ans, bien que ma mère et ma gynéco étaient au courant des possibles impossibilités à faire un bébé, je prends la pilule, comme toute jeune fille des années 80 ! à 20 ans, je rencontre « l’homme de ma vie » et à 22 ans, on veut faire un bébé ; patatras, on m’annonce, enfin ! que ça risque d’être difficile. Le ciel nous tombe sur la tête, j’entame une série d’examen, de clichés, d’analyses…
et un beau jour de 1989, je tombe enceinte (que cette expression est horrible ! je préfère : je deviens enceinte) et j’accouche d’un beau bébé, quelques jours avant noël.
Je suis heureuse, le papa est heureux, le bébé va bien, je le nourris au sein et ça me protège un temps d’une nouvelle ovulation…
Sauf que,
Sauf que le bébé se sèvre plus vite que prévu, que mes fonctions reproductrices, un temps pensées comme « incapables » finalement fonctionnent si bien que je redeviens enceinte ; ce qu’on appelle de cette expression pleine de romantisme : « le retour de couches »…
Voilà. Je retourne voir ma gynéco, elle me conseille une autre gynéco, plus en phase avec ma demande. Et oui, celle qui m’a soutenu dans la détresse et dans la joie de la maternité ne peut pas m’accompagner pour « faire passer » le nouveau bébé. Je le comprends. Je passe donc un léger examen psychologique, sur mes choix, mes envies, le tout avec le bébé dans son couffin, histoire de bien faire comprendre que je veux un bébé, quand je veux ! mais pas là. (et non, je ne subis pas l’influence d’un conjoint qui s’éloigne, ou celle d’une famille, ou de la société).
Pas là parce que la situation avec le papa s’est dégradée, que j’ai 23 ans, que je veux savoir ce qu’il m’arrive et le décider. On est en 1990, j’avorte à l’hôpital, par aspiration. Tout ce passe bien, je ne souffre pas, mon amie V. vient me chercher, je rentre à la maison, et, depuis, tout va bien ! J’ai pris la pilule, porté un stérilet, puis un implant, et maintenant je suis ménopausée !!
Bravo à toutes celles qui témoignent, bravo à ce blog, bravo à ces femmes (et ces hommes) qui font avancer le droit des femmes, les droits de LA Femme.
Je n’aurai qu’une chose à dire, que je réalise avec le recul: j’ai été plus « dévastée » en apprenant que j’étais enceinte (à 21 ans), que dévastée par l’avortement en lui-même. Donc, j’ai avorté, et je le vis bien! Merci Simone <3
Merci de continuer la veille… Merci de ne rien lâcher… Je viens d’avorter et j’ai réalisé à quel point les choses sont encore confidentielles malgré tout…
C’est une liberté fragile que celle de disposer de son corps.
Je souhaite plus que tout qu’elle perdure pour moi, ma fille et mes peut-être futures arrières-petites-filles.
Par mon IVG, je m’engage. Je m’engage à défendre ce droit toute ma vie.
Bonjour,
J’ai avorté en 1995. J’avais 35 ans et une folle envie d’avoir des enfants. Je suis tombée enceinte d’un homme marié avec lequel j’avais une relation épisodique. Il m’a dit qu’il n’assumerait pas un enfant illégitime (il en avait trois avec sa femme). Je ne cache pas que les deux semaines de réflexion obligatoires à l’époque ont été les plus longues de ma vie car je pensais oui un jour, non le lendemain. Et puis j’ai décidé que je ne voulais pas élever un enfant « sans père ». J’ai écouté une amie qui m’a dit « laisse toi la chance de faire un enfant avec un homme que tu aimes vraiment ». J’ai avorté à l’hôpital d’Issy-les-Moulineaux où m’a envoyée ma gynéco. A aucun moment, on ne m’a fait de réflexions désagréables ou culpabilisantes.
J’ai eu une anesthésie générale et l’IVG a été faite par aspiration. Tout s’est très bien passé. Aucune douleur.
Bien sûr, après, c’est un moment à la fois de soulagement et de désarroi. J’ai été très entourée par ma soeur et mes amies. Et puis, la vie, la mienne, a repris son cours.
Depuis, j’ai rencontré un homme que j’aime avec qui j’ai eu une fille qui a aujourd’hui 15 ans. Cette IVG n’est ni tabou, ni forcément un mauvais souvenir : plutôt une étape de ma vie. Je ne regrette rien. Je vais très très bien!
Surtout n’écoutez pas les mises en gardes débiles des anti-ivg : j’ai une vie sexuelle épanouie et je ne suis ni dépressive ni alcoolique ;-)))
Merci Simone!
Attention roman ^^
Comme souvent mes règles avaient du retard alors je ne me suis pas trop inquiétée.
J’avais des douleurs aux seins, mal au dos, je me disais « ah c’est pour cette semaine surement » puis une semaine de plus passe et toujours pas de règles.
Certaines odeurs commencaient à me déranger, je ne faisais que de manger et dormir, j’avais des envies de nourriture incompréhensibles et des idées noires, pour ne pas dire que j’avais carrément des envies suicidaires. Ca m’est déjà arrivé d’être déprimée avant mes règles, je supporte très mal les changements hormonaux, mais là, ça commençait vraiment à me paniquer.
J’ai finalement demandé à mon chéri d’acheter un test de grossesse et là verdict : Enceinte + de 3 semaines.
Le ciel m’est tombé sur la tête, vraiment. J’ai vu ma vie défiler devant mes yeux. D’un côté je comprenais mieux le pourquoi du comment j’étais dans un tel état lamentable depuis quelques temps et de l’autre je me suis dis « ‘manquait plus que ça ».
J’ai beaucoup pleuré (ce qui m’arrivait tous les jours depuis que j’étais enceinte), je me sentais prise en otage par ce fœtus.
Je ne voulais et ne veux pas d’enfant (ni mon copain) alors entre poursuivre ma grossesse ou avorter, le choix était vite fait.
Ce que certains ne comprennent pas parmis les anti-ivg c’est qu’on ne choisis pas forcément l’avortement car on a une mauvaise situation ou que ça ne va pas dans notre couple. Certaines femmes comme moi ne veulent pas et ne peuvent pas physiquement et psychologiquement poursuivre une grossesse. J’étais dans un tel état de fatigue émotionnellement et physiquement. Chaque jour j’avais l’impression d’être passée sous un train, je pleurais sans cesse, je voulais me suicider, je n’étais plus moi. C’est comme si le fœtus aspirait mon énergie et ma vie.
Je ne souhaite pas choquer mais je veux être franche, j’ai maudit ce « quelqu’un chose » comme je l’appelle (n’étant ni quelqu’un, ni quelque chose), ça me révulsait de savoir que mon corps était occupé pour ne pas dire squatté. (Et non je n’ai aucun problèmes psychologiques lié à mon enfance ou je ne sais quoi, donc les psy de comptoir, passez votre chemin)
Bref s’en suit le parcours pour avorter.
Mon chéri se rend au planning familiale où on lui dit de se rendre au CHU. Il prend rdv pour une première échographie, celle de datation puis s’en suit un rdv avec une gynéco. Heureusement qu’il était là, j’étais incapable de bouger, de mettre le nez dehors.
RDV pour l’échographie, ça se passe bien, une écho quoi, rien de spécial. De là on me donne une feuille et je dois me rendre à mon rdv avec la gynéco. J’étais soulagée de tomber sur une femme.
Elle nous pose quelques questions sur notre couple, sexualité, contraception etc… Me demande si j’étais sûre de mon choix et j’avoue que j’ai du me contrôler pour ne pas lui dire « Enlever moi çaaaaaaaaaa avant que je ne me jette par une fenêtre ! » Car oui, certaines seraient prêtes à tout plutôt que de poursuivre une grossesse. C’est peut être incompréhensible pour certains, mais c’est moi, je suis comme ça, je l’assume.
La grossesse était déjà avancée, je n’avais pas le choix que de faire une ivg par aspiration. Je choisis l’anesthésie locale, c’est moins prise de tête pour les démarches. La gynécologue m’explique tout bien et on en profite même pour prévoir la pose d’un stérilet en cuivre pendant l’intervention.
(Avant l’intervention soit (2 semaines après ma première écho), j’ai eu un rdv pour une prise de sang. On m’a également donné une ordonnance pour les médicaments à prendre.)
La veille de l’ivg je devais prendre un médicament pour dilater le col de l’utérus + un pour me détendre. Le jour J 1h avant l’intervention je devais prendre un autre médicament qui provoque des contractions et là.… Mon utérus à très bien, trop bien réagit à ce dernier et j’ai eu vraiment mal, j’avais l’impression d’avoir une boule de bowling dans l’utérus (ça a duré 30mn), résultat, je suis arrivé en retard au CHU…
Arrivée là bas on m’emmène dans une chambre et on demande à mon copain de partir. La première infirmière me « gronde » un peu à cause de mon retard… Mais elle a comprit que ce n’était pas le moment surtout après les douleurs que j’avais eu j’étais à deux doigts de pleurer.
Finalement elle était très gentille après 🙂 elle m’a mis ma perfusion, m’a donné un relaxant et après quelques minutes j’ai été emmené au « bloc ». Il n’y avait que des femmes, toutes très gentilles et ma gynéco qui réalisait l’opération .
L’intervention ne m’a absolument pas fait mal (j’avais un masque qui délivrait un gaz pour se détendre, pas un gaz hilarant hein, on est consciente de tout). Je n’ai pas eu plus de douleurs que lors de mes règles. J’ai néanmoins tenu la main de l’infirmière pour me donner du courage parce que ce n’est pas rien, on s’introduit dans votre utérus, c’est un minimum stressant.
En moins de temps qu’il ne fallait le dire j’avais mon stérilet et j’étais libérée. J’étais un peu fatiguée mais j’avais envie de crier ma joie, mon soulagement.
Les jours qui ont suivi, j’ai eu des règles très abondantes, je ne pouvais pas courir partout comme je voulais mais intérieurement, si vous saviez le soulagement que j’ai eu. J’ai repensé à l’avortement et au discours culpabilisant des anti-ivg mais rien à faire, je n’arrivais pas à culpabiliser, non aucun de leur pseudo argument ne me touchaient, j’étais heureuse ! Je retrouvais mon corps, mon énergie, ma santé mentale, et j’avais même mon stérilet.
J’ai eu une visite de contrôle avec ma gynéco où elle m’a demandé comment ça allait. Je lui ai dit que tout allait bien et je lui ai fait part des douleurs que j’avais eu avant l’intervention et qu’il fallait bien informer, mieux informer les futurs jeunes femmes car c’est rare d’avoir très mal comme moi mais si vous aussi votre utérus réagit au quart de tour, mieux vaut être préparée psychologiquement.
Bref depuis comment je vais ?
Tellement bien ! Je n’ai pas envie de me suicider, j’ai toute ma tête, je ne pleurs pas, je ne m’en veux pas et mon couple, c’est le bonheur. Pour ce qui est de mon corps, je lui ai laissé le temps de bien se remettre et de se re régler et désormais tout est parfait. Mon stérilet est bien en place, et je n’ai plus à avoir peur de tomber enceinte pour les 5 ans à venir.
Les infirmières ont été agréables, ma gynéco aussi, mon copain parfait et moi j’ai été forte. C’était bien évidemment une épreuve stressante et je ne souhaite pas la revivre, ça n’est pas agréable, mais ça n’a pas été traumatisant non plus.
J’étais sûre de mon choix à 10 000%, j’ai eu le soutient de mon chéri et je suis tombée sur une gynécologue à l’écoute et non moralisatrice, toutes les conditions étaient réunies pour que ça se passe bien et ça a été le cas.
NB: Mon ivg date de avril 2016
J’ai avorté hier et je vais bien, merci!
J’ai 20ans et je suis loin d’avoir terminé mes études. Je ne suis pas et n’ai jamais été en couple avec celui de qui je suis tombée enceinte. Nous sommes amis et cela fait presque un an que vous avons des rapports réguliers.
J’ai du mal à réellement savoir comment j’ai vécu cette grossesse. La seule chose que je sais, c’est que je n’ai jamais aimé quelqu’un ou quelque chose autant que j’ai aimé cette vie que j’ai portée. Et c’est la raison pour laquelle j’ai avorté.
Pendant ma grossesse, je me suis longuement demandée si cette décision d’avorter était vraiment la mienne. J’avais l’impression que je prenais cette décision pour les autres et non, pour moi-même. Ce n’est que durant les dernières secondes qui ont précédées mon anesthésie générale, que j’ai compris. Non, je ne prenais pas cette décision pour les autres, ni pour mon ami qui m’attendait dans ma chambre d’hôpital et encore moins pour moi-même. Je ne voulais pas avorter, je ne l’ai jamais voulu. Cette décision, je la prenais pour cette vie que je portais. Et je ne la regrette pas. Parce que je sais que c’était le bon choix, et je n’en doute pas.
Je ne pouvais pas imposer ma vie à un enfant et encore moins au mien.
Je finis tous les mois avec à peine 10euros sur mon compte, si j’arrive à me réveiller plus de deux matins par semaine pour aller en cours, c’est un exploit, je ne sais jamais dire non à une bonne soirée, les seules choses que je sais cuisiner sont les pâtes et, une fois sur deux, les omelettes. Je n’ai jamais eu de relation sérieuse de plus de 3mois, autant dire jamais eu de relation sérieuse tout court.
Mais j’ai toujours réussi mes études, j’ai voyagé, découvert et appris. J’ai toujours adoré la vie estudiantinne et le fait de pouvoir en profiter pleinement. J’ai appris de mon irresponsabilité. Cette expérience m’a fait grandir.
Alors oui, je vais continuer à profiter de la vie, mais raisonnablement. Je ne reproduirai plus les mêmes erreurs, réussirai mes études, ferai la fête jusqu’au moment où il sera temps pour moi de grandir pour de bon. Et dans quelques années, quand je tomberai enceinte à nouveau, je serai prête à offrir à mon enfant la vie qu’il mérite.
Bonsoir
Avant toute chose je souhaite vous remercier pour l’existence de ce site! C’est en tombant dessus que j’ai enfin pu me décider.
Cette réflexion était personnelle mais je culpabilisait énormément de ne pas vouloir de cet enfant, de cette nouvelle grossesse. Et je ne trouvais pas de témoignages sur les forums classiques de femmes qui avaient avorté alors qu’elles étaient déjà maman.
J’ai 2 enfants un garçon de 4 ans et une fille de 2 ans. Je suis très maternelle et maternante, je suis a 2000% dans mon rôle mais les enfants grandissant je commençais à respirer, alors quand cette grossesse est arrivée par accident j’étais complètement démunie, tout le monde me disait tu es une maman avec un grand M un 3eme ca va aller et pourtant je n’en voulais pas, pour mes enfants et pour moi, car je sentais que je risquais de perdre pied avec un 3eme surtout non désiré et aussi rapproché. Ça allait à l’encontre de ma vision des choses, comment être une maman bienveillante quand on perd pied? Je sais que d’autres s’en sortent, bien ou pas, ca les regarde, mais à quel prix pour la maman, pour les aînés, pour le bébé? Sachant que matériellement nous aurions pu l’accueillir le papa le désirait. Moi non, mais je culpabilisait et j’avais peur d’être marquée, de regretter, mais je ne voulais pas revivre une grossesse
Aujourd’hui c’est fait et je suis soulagée, je profite encore plus de mes enfants et je garde en tête un 3eme si un jour je me sens prête.
J’ai eu peur de tomber sur des « pro-vie » ca n’a pas été le cas, merci
Je me suis rendue à l’institut Montsouris à Paris et du début jusqu’à la fin ils ont été super, sachez que les établissements privés ne peuvent pas faire de dépassement d’honoraires sur l’IVG donc rien à débourser en plus.
Je voulais pas d’une IVG médicamenteuse, ca été une anesthésie générale et je ne le regrette pas non plus.
J’avais peur de l’après aujourd’hui je suis heureuse, libérée, soulagée. Cette petite âme qui m’a accompagnée quelques temps m’a permis de réaliser aussi la richesse de ce que j’avais déjà
Bien sur j’aurais préféré ne pas vivre ca!
Courage à toutes celles qui vont traverser ce moment, écoutez-vous, votre cœur votre tête pas les autres, c’est vous qui deviendrez mère si vous le gardez donc c’est vous que vous devez écouter, ce ne sont pas les gens qui feront votre vie mais vous-même, alors sentez-vous libre de choisir!
Bonjour,
Merci a ce blog d’exister, les témoignages m’ont apportés un éclairage de taille et m’ont aidé d’une certaine manière a prendre une décision, ma décision.
Attention c’est un roman.
Voila mon histoire, mon parcours, je suis mariée a un homme merveilleux depuis 13 ans et nous avons une situation confortable. Nous avons 2 enfants : l’une a 11 ans et la 2e a 6 mois…oui c’est une grand écart d’âge. Pour des raisons que nous ignorons nous avons attendu trés longtemps avant que ce 2e miracle se produise. Sept ans, sept ans à attendre ce +++ qui ne venait pas, 7 ans à entendre sans cesse et des memes personnes « alors le 2e c’est pour quand ? » , 7 ans à déprimer totalement lorsque mes régles arrivaient,
Alors un jour, je me suis dit stop je n’en veux plus, aprés tout j’ai la chance d’avoir une fille je vais avoir 37 ans il y a un temps pour tout.
Un mois plus tard, je suis nauséeuse, et j’ai du retard, je suis enceinte !!!!!! C’est un bonheur clairement, je pleure je hurle de joie je ne pensais pas que cela se produirait un jour! Je vis a ma grossesse a fond, ma grande et mon mari sont impatients, c’est une fille ! J’accouche en Aout 2016, je l’adore aussi, elle est ma joie, ma vie, ma lumière ! Mais au quotidien ce n’est pas facile de s’y remettre ! J’ai 38 ans et pour ma part je sens que c’est différent, on a plus d’expérience c’est sur mais on absorbe moîns facilement la fatigue…les nuits sont courtes, je suis comblée mais épuisée.
Pour améliorer notre confort, nous deménageons en novembre pour une grande maison ! De l’espace nous fait du bien, nous y sommes bien mais voila cette installation nous épuise notoirement.
Décembre 2016, je dois reprendre le travail, je ne peux repousser la reprise, j’ai trouvé une nounou et j’ai un poste à responsabilité, je suis attendue. Je reprends mais waw comme c’est difficile de se lever si tot, prendre les transports et assurer une longue journée, rentrer et gérer l’après les bains, le diner etc…heureusement que mon mari m’aide un max ! Les we nous aident a nous retrouver a souffler et a anticiper la semaine. Nous avançons c’est le principal, c’est ma fierté !
Janvier 2016, je me sens encore plus fatiguée, je pleure sans raison apparente et suis sacrément irritable! J’en parle a mon médecin traitant ce n’est rien d’après lui, un bb, Un déménagement, une reprise du travail récente c’est normal cela va passer, je suis sous vitamines. Oui mais voila, 2 semaines passent et je n’ai qu’une envie c’est de dormir… Je prends rdv avec gyneco sans doute est ce ma pillule ?
Il m’ausculte, et le verdict tombe je suis enceinte !!!! La prise de sang que je fais 2h aprés Le confirme…
Je ne comprends pas, je suis sidérée, la nature se décide enfin a me rendre fertile…mais j’en discute avec mon mari, il me soutient dans tout les cas, cela ne m’aide pas mais il est la il m’écoute, c’est le principal. Je ne me sens pas préte, je n’ai pas choisi d’être de nouveau enceinte alors je choisis ce que j’estime être le mieux pour nous aujourd’hui… Aujourd’hui je décide d’avoir ce choix…ce n’est pas simple, surtout avec mon histoire, ma situation ! Une partie de moi a honte de penser cela, je devrais accueillir cet événement comme un cadeau ! Mais non je ne le vis pas ainsi
Mais je l’assume entièrement, oui je suis maternante oui j’aime transmettre, accompagner mais je serais complètement larguée avec un 3e et qui plus est si rapproché…quels enfants en ferais je? J’ai peur de tomber en burn out . Et je ne veux pas accueillir une autre grossesse, et je ne veux pas regretter de l’avoir gardé ! Et surtout je suis comblée, sereine, oui fatiguée mais sereine.
Aujourd’hui, j’ai renoncé a cela car j’ai choisi et je ne regrette aucunement ! Je suis humaine je ressens une certaine amertume, mais j’ai le coeur léger! J’ai avorté et je vais bien merci. Merci Simone !
Bonjour à toutes ( et à tous ! ) 🙂
Ayant eu recours à une interruption volontaire de grossesse médicamenteuse à domicile la semaine dernière, je tiens à partager avec vous mon expérience positive et à rassurer celles et ceux d’entre vous qui vivent peut être certains moments d’angoisse. Tout d’abord, sachez que vous n’êtes pas seule, et qu’il s’agit de votre corps, de votre fertilité, de votre avenir et de votre propre bonheur. Dans tous les cas, il me semble que le mieux reste de privilégier la décision qui est susceptible de vous rendre la plus heureuse et d’assumer le mode de vie que vous aurez choisi, ne perdez pas votre précieuse énergie et votre précieux temps à culpabiliser. Si vous avez dans votre entourage une personne en qui vous pouvez faire confiance, n’hésitez pas à lui en parler et à lui faire part de vos doutes, ne restez pas seules, décider d’être ou non mère c’est un choix important mais dans les deux cas, un choix dont on n’a pas à avoir honte. En aucun cas ne permettez à qui que ce soit de vous juger pour ce que vous ressentez ou pour votre décision.
Attention, c’est long !
Je viens d’avoir 22 ans et vis actuellement avec mon copain. Nous avons le même age et sommes étudiants. Ayant un stérilet en cuivre depuis quelques mois, dont l’emplacement correct avait été vérifié et validé à deux reprises consécutives, je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’un beau jour, après cinq jours insouciants de retards de règles, le test de grossesse acheté dans la pharmacie d’à côté soit positif. Enfin, je m’en doutais un peu, et j’avais pris rdv par vigilance avec la sage-femme qui m’avait posé le stérilet, pour le lendemain. A vrai dire, j’ai dû relire la notice du test au moins dix fois avant d’accepter le fait que mon stérilet m’avait lâché. Dur. Mais pour moi, c’était évident depuis bien longtemps : grossesse non désiré = IVG. Il en était de même pour mon copain. Et pour ma famille ( bien que je n’en n’ai parlé qu’à ma maman). J’ai laissé le test dans un coin de ma salle de bain, en quarantaine, et j’ai passé le reste de la journée à regarder des dessins animés avec mon copain, et pour compléter le gros cliché, on est même parti acheter de la glace et des cookies. Je n’ai ressenti ni joie, ni émerveillement, ni tristesse, enfin, ce n’était pas un grand moment. La sage-femme était très embêtée et elle à été extrêmement compréhensive. Le stérilet s’était déplacé, et je risquais une grossesse extra-utérine (« si c’est extra-utérin je vous envoie au bloc en urgence et sinon on aura tout le temps de faire une IVG médicamenteuse avec un de mes collègues »). Elle m’a retiré le stérilet, on ne voyait pas encore de poche embryonnaire et selon elle j’étais à moins de cinq semaines. Le soir même je suis allée faire une prise de sang et j’ai pris rdv avec un planning familial par internet. Il n’y avait pas de places avant cinq jours, autant pour la sage-femme, qui devait me faire une échographie de datation, que pour les centres en région parisienne. J’ai attendu avec beaucoup d’anxiété les résultats du labo et j’ai passé les jours qui me séparaient du rdv avec la « conseillère pré-IVG » en apprentie schizophrène, mon humeur fluctuant entre des phases de calme absolu ( » je maîtrise la situation, je suis maître de mon corps, vive Simone ! vive la France ! ») et des phases anxieuses de doute ( » cinq jours ! cinq jours ?! mais ça fait presque une semaine de grossesse supplémentaire ! et si je dépasse les délais ? et si je n’obtiens pas de rdv avec un médecin assez rapidement après la conseillère ? et si ça devient extra-utérin ? et si mon rdv n’a pas vraiment été bien enregistré ? ). Ma plus grande angoisse durant tout le processus de mon IVG, c’était les délais à ne pas dépasser. J’étais même prête à aller aux Pays-Bas ou n’importe où ailleurs pour ne pas les dépasser.
J’ai passé les jours suivants à regarder de travers les poussettes dans les transports en communs et dans les cabinets médicaux. J’ai passé de nombreux appels et j’ai harcelé de questions le personnel médical pour m’informer quant aux délais des procédures et des places disponibles. J’ai échafaudé milles plans pour prévoir et tenter de contrôler ce qui allait arriver par la suite. Je voulais VRAIMENT avorter. A aucun moment je ne me suis sentie » liée » à mon ovule fécondé. J’étais seulement très fatiguée, dormais tout le temps, j’avais des fringales et mal aux nénés. Mon copain m’a accompagnée à tous mes rdv. Il était plus anxieux que moi.
Le planning familial où je me suis rendue était situé dans une maternité.
C’est un endroit très intéressant, une structure qui, j’en suis convaincue, est une grande avancée sociale qu’il est nécessaire de protéger. J’ai croisé aussi bien des mineures solitaires à l’air un peu perdu que des jeunes couples qui semblaient mal informés, des bandes de copines qui viennent ensemble, des petits couples BCBG, des femmes plus âgées, de jeunes mamans, des filles très sûres d’elles …
Lors de la séance avec la conseillère, cette dernière à cherché à savoir si je n’avais pas de doutes concernant ma décision. Elle à « fouiné » un peu sans pour autant juger ma décision. Ce rdv permet d’établir un dossier de suivi administratif et de signer la demande d’ivg, de choisir à quel type d’ivg on souhaite recourir et d’établir les prochains rdv.
J’ai eu de la chance, car le jour même j’ai eu les résultats de mon écho de datation ( 5 semaines) et de ma prise de sang. Il est aussi nécessaire de se faire prescrire une prise de sang pour faire une carte de groupe sanguin. J’avais insisté la veille auprès du secrétariat pour avoir un rdv avec un médecin dès le lendemain du rdv avec la conseillère, en effet, ça a été très utile car cela à permis la création plus rapide de mon dossier et j’ai pu sauter la visite de contrôle avec le gynécologue ( qui était censée précéder les deux visites médicales avant la première prise de médicament). Puis tout est allé très vite. Le lendemain, la jeune médecin à été super et ma proposé de prendre le premier comprimé après que moi dossier ai été validé. Elle m’a aussi prescrit des anti-douleurs, un anti-nauséeux, un autre moyen de contraception et nous avons convenus de la date de rdv de contrôle.
Le tout m’a coûté 2 euros 54, et c’était un anti-douleur on couvert ma la sécu et par ma mutuelle. Mais je suis ressortie du planning sans avoir eu à débourser un centime.
J’ai eu beaucoup de chance pour mon IVG. J’étais bien entourée, je suis tombée sur des médecins et un personnel médical extrêmement compréhensif et à aucun moment je ne me suis sentie jugée. Sauf quand j’ai appelé un service d’urgence d’un hôpital, en panique, et que le médecin de garde m’a envoyé bouler …
Je n’ai pas eu vraiment mal, en suivant les posologies des comprimés anti-douleurs ( ibuprofène, spasfon …) j’ai seulement ressentie quelques contraction de règles compliquées et j’ai eu quelques saignements.
J’ai expulsé la poche embryonnaire dès le second jour du premier comprimé. Je n’ai rien senti. En allant aux toilettes j’ai juste remarqué une petite boule gélatineuse de un ou deux centimètres de diamètre qui ressemblait à une bille de tapioca de bubble tea . Comme il n’y avait pas encore d’embryon à l’intérieur, ça ne m’a pas choquée du tout. J’étais juste étonnée de la rapidité de l’expulsion et de la taille de cette petite chose.
Mais il m’a quand même fallu prendre le second comprimé (quatre cachets) 36h plus tard. Je craignais un peu les effets de ce dernier quant aux douleurs physiques et aux possibles complications. J’ai même appelé mon copain pour qu’il me fasse un câlin pendant que les cachets fondaient entre mes gencives et mes joues. (si vous n’avez pas de copain-calin à portée de main et que la prise des médocs vous déstabilise un peu, demandez des câlins ou des encouragements à la personne qui est avec vous durant la prise, ne restez pas seule, c’est normal d’avoir peur). Mais tout s’est très bien passé, j’ai saigné comme lors de grosses règles, sans grandes douleurs, sans nausées, sans migraine, sans hémorragie, sans changements d’humeurs. J’avais fais le plein de serviettes hygiéniques et de trucs bons à grignoter et j’ai regardé une série toute l’apreme. On a joué aux dames chinoises et j’ai passé beaucoup de temps à rassurer ma maman par téléphone et mes amies que j’avais mises au courant par texto.
Je n’ai aucun regret, aucun traumatisme, aucune peine, aucune douleur psychique, je me sens soulagée, rassurée et le plus dur reste à rattraper mes révisions pour la fac .…
Courage ! ça n’est pas forcément un drame.
La peur qu’un avortement détruise une personne j’ai du mal à la comprendre parce qu’avoir un bébé au mauvais moment pour moi c’est ça qui clairement est destructeur (pas un avortement souhaité). Et c’est destructeur pour au moins deux personnes… C’est incroyable qu’on nous mette encore dans cette culpabilité là.
Merci pour ton témoignage !
Je viens temoigner ici, si cela peut servir, car je lis encore des fausses idées circuler sur les IVG qui me donnent la gerbe.
Juillet 2013, apres 6 mois de pilule prise de manière rigoureuse, je prends la route direction ma ville natale, apres 3h de route et 12h de taf, je fais escale chez un bon ami, qui m invite à boire un verre, on rattrape le temps perdu à se raconter les dernières anecdotes de l’année et on finit par coucher ensemble. Lui venait de se séparer, moi plutot instable en couple, je continue mon chemin 3h plus tard, vis ma vie, 3 semaines plus tard, je me sens mal, fatiguée, il y a qqch qui ne va pas, retard de regles, j achete un test de grossesse, et là stupeur ! Je suis enceinte, cela faisait à peine 6 mois que j étais reglée. Je tombe de tres haut, je n implique meme pas mon ami dans cette histoire, pour moi c etait entierement de ma faute, 2h apres ce resultat je devais rejoindre mon nouveau copain pour un WE à celebrer son diplome d’ingé…mal dans ma peau, je fais comme si de rien, durant ces 2h j’appelle la gyneco, qui m envoie une ordo pour une prise de sang, me demande d’aller au planning familial, elle ne me juge pas, apres le planning familial je dois prendre rdv avec le centre obstetrique du CHU de ma ville, le rdv est pris… toujours aussi mal à l aise avec mon copain actuel, ja’ttends la fin du WE, vais au rdv du CHU, dans la salle d’attente des femmes tres jeunes, accompagnée tantot de leur mere, tantot de leur conjoint tantot seules…je ne comprends pas pourquoi cela m arrive à moi. Je le vis comme une injustice… mon tour arrive, je reponds comme un robot aux questions, la personne evoque le « papa » … mon coeur s’arrete de battre un instant, « non il ne le sait pas ». Mon ami venait d’avoir une année noire, personnellement, professionnellement il se relevait tout juste d’une lourde periode, je ne me voyais pas lui dire. L’interrogatoire terminée, je pensais en finir juste apres, mais non, il fallait un rdv avec une psy puis seulement apres un autre rdv pour savoir quel type d’inter il me fallait, je venais de commencer un boulot prenant (12h/j 6j/7) en periode d essai, je ne voyais pas quand prendre rdv. Mais le temps passait, je paniquais à l’idée d’etre hors délais alors tanpis, je pris rdv au plus tot… enfin la date tombe, je serai à 8sa, ca ne me parlait pas, mais soit, j attendrai, en attendant, je decide d en parler à mon ami, en le rassurant, disant que ca allait se faire en 5min, aucune consequences, que personne n’en saurait rien.. sauf que les hormones m’en ont fait bavé, melangé à de la culpabilité, de la perte de temps, d’argent … Je ne dormais plus, je mangeais plus, rongée d’incompréhension, je pars donc un WE avec des amis pour prendre l’air… mais une lourde chute me fait perdre conscience, je me reveille à l hopital, mon lit en sang…je venais de faire une fausse couche… fin du 1er acte, je decide de me faire poser un sterilet au cuivre… La vie reprend son cours. Libérée.
2ans plus tard, 15j apres un controle de la position du sterilet,je me sens insupportable, et je le suis bien, retard de regle, je venais de me disputer avec mon copain (aujourd’hui pere de mes 2 enfants), je vais faire un test de grossesse, positif… je m’effondre une nouvelle fois, passe la nuit chez une amie qui venait de subir un IVG 3 mois plus tôt, mon copain revait de fonder une famille depuis longtemps, moi j etais au plus mal dans ma vie pro et sentimentale encore incertaine…
Alors je fais tout dans son dos. RDV gyneco, qui soupçonne une grossesse extra uterine, m’envoie aux urgences obsetricales pour une echo d urgence… ils ne voient rien, je refais une prise de sang le lendemain matin, le taux continue d augmenter sans pour autant justifier ou non d’une GEU, ma gyneco me renvoie aux urgences et me donne son tel portable perso pour me tenir au courant. Au chu l’interne ne voit rien, elle me renvoit chez moi, je decide de tenir mon conjoint au courant, il le prend plutot mieux que ce que je pensais, puisque je voulais avorter, il decid de m’accompagner dans mon « periple » meme… tout en étant au courant des consequeunces d’une GEU.
le soir je susi éprise de violente douleurs au ventre, mon copain n’est pas là, il est avec ses potes, injoignables, j’appelle mon ami de l’epoque, qui était la seule personne à le savoir avec mon conjoint… il a essayé de me rassurer d’appeler le SAMU si ca ne s’ameliore pas… et puis je évanouie de douleur et d’epuisement sur le sol de la salle de bain, mon conjoint me retrouve là le lendemain matin je n’avais plus mal… je ne me souviens plus de ce qu il s’est passé, ma gyneco m’appelle et me demande de retourner au labo pour faire une derniere pds : l’infirmiere qui me pique et me voit pour la 3e fois dans la semaine, me demande si le taux augmente bien … je lui dis que oui, elle me dit « felicitation » … je lui reponds merci mais je ne veux pas le garder , elle change de ton, finit son soin, et me demande pk, naive je lui reponds, pas le moment… elle me fait la morale disant que si dans 6 mois je n’arrive aps à en avoir je le vivrai mal … Je suis sortie du cabinet, avec l’envie d’en finir avec ces histoires .. les résultats arrivent, ma gyneco m’appelle et me dit d’aller aux urgence encore pour une derniere echo… mon conjoint m’accompagne; dans la salle d echo je suis allongée, l’ecran est vers l’interne, personne d’autre qu’elle ne le voit. Elle ne dit rien. Au bout de 10 min d’aller venu dans l’autres piece, j etais deja rhabillée qu’elle me dit soupconner une necrose d une des trompes, quj’il faut opérer d’urgence pour l enlever… je tombe dans les pommes, et …ils ne trouvaient pas l embryon dans l uterus.
On me prepare pour le bloc, je reste la nuit à l hopital. l’intervention est prevue le lendemain matin … à 8h on me fait prendre une douche à la betadine, on medonne une chemise longue nue dessous. 10h toujours rien. Un medecin arrive, et me demande de le suivre… de 21h à 10h je n’ai eu aucune autre info sur ce qui allait se passer.
10h30 je re rentre dans une salle avec un appareil à echo + performant. Le medecin appelle le chef de service : au bout de 10 min de dialogue entre eux incompréhensible, le medecin me dit que la trompe est intacte, que l’embryon est bien dans l’uterus, qu’il faut continuer le protocle pour l ivg… erreur de l’interne donc.
soulagement extreme… je retourne au service obstetrique, prendre RDV, le secretaire ne comprend rien à mon dossier, je m’efforce de lui expliquer ce q’uil venait de se passer qu’il me fallait un rdv rapidement,.. il a appelé différents services avant de me donner enfin un RDV… un 31 decembre en local donc par aspiration.
J étais cette fois ci à 9sa.
L’intervention s’est tres bien passée, ça n’était pas agréable, mais vivre 9 mois de grossesse et avoir un enfant non désirée aurait été inestimable comme douleur. Je suis ressortie, libérée, tellement sereine, bref je revivais, ma vie a suivi son court, 2 ans plus tard j’ai eu un enfant (au bout d’un mois de retrait du stérilet), puis en cours d’un 2e enfant (apres 3 mois d’essai).
Hier j ai découvert le dossier médical de ma feu mère, avec laquelle je n’ai jamais pu échangée sur la maternité, puisque décédée jeune. Elle a eu recours à l IVG en 1978… soit 3 ans apres sa légalisation en France… mon dieu… merci SIMONE ! Elle a eu ensuite, 2 enfants, voulus !
Salut!
Quel courage tu as eu et beaucoup de respect pour ta décision.
Je viens tout juste d’apprendre que je suis enceinte et je m’intéresse à l’avortement par médicament. Pourrais-tu donner plus de détails sur ton expérience ou mêmes quelques conseils?
J’espère que tu vas toujours bien et je te souhaite bonne chance avec ton prochain bébé. 🙂
Tu es courageuse!
Quatre mois après avoir arrêté la pilule, que je prenais depuis 10 ans, et avoir commencé à utiliser la symptothermie comme méthode de contraception, j’ai déménagé avec mon copain en Irlande. Quelques jours après notre arrivée,
j’ai fait une erreur d’observation et nous avons eu un rapport non protégé pendant ma période fertile. Je m’en suis rendue compte le lendemain et me suis procurée la pilule du lendemain. Deux semaines plus tard, j’ai compris que j’étais enceinte. C’était en janvier 2017, à l’époque l’avortement était encore illégal en Irlande. Au planing familial, une infirmière a confirmé le résultat positif. Elle a été bienveillante quand je lui ai dit que je ne pensais pas mener la grossesse à terme, mais m’a expliqué ne pas pouvoir me donner de conseils concrets.
Mon copain et moi avons pris la soirée pour discuter et avons décidé d’avorter: nous venions de déménager pour réaliser un projet de vie qui n’incluait pas d’enfant, je venais de commencer mon premier travail temporaire, mon copain était étudiant et sans aucune resources financières.
J’ai fait des recherches sur internet. L’option la plus économique et la plus rapide était d’aller au Royaume-Uni. J’ai pris un rendez-vous dans une clinique pour le prochain samedi de libre 4 semaines plus tard et acheté un vol Ryanair, aller le vendredi soir et retour le samedi soir. Mon copain ne pouvait pas venir avec moi car il n’est pas citoyen européen et il n’aurait pas reçu son visa à temps (qui nous aurait coûté trop cher de toute façon). Le vendredi soir, j’ai pris l’avion et j’ai dormi sur le sol de l’aéroport à Londres puis je me suis rendue à la clinique en bus la matin. On m’a fait une échographie, expliqué la procédure et demandé de régler la facture d’environ 300£. Ensuite, j’ai pris la première pilule et on m’a dit de revenir 2h plus tard pour la deuxième. La docteure qui me l’a administrée s’est inquiétée en apprenant que je prenais l’avion et a tenté de m’en dissuader, mais il était hors de question que je passe la nuit seule loin de mon copain et que je paie pour une nuit d’hôtel. J’était au courant des risques avant d’acheter mon billet d’avion, mais je voulais rentrer. En sortant de la clinique, j’ai pris le bus pour l’aéroport. J’ai eu le temps de m’enregistrer, de passer les contrôles et d’arriver dans la zone d’attente avant que les douleurs ne commencent. Je suis allée au toilette et au bout d’environ 3/4 d’heure le fœtus est sorti, je l’ai vu dans la cuvette. Je me suis nettoyée, ai mis l’une des serviettes hygiéniques hyper-absorbantes que la docteure m’avait données et je suis sortie des toilettes au moment où ma porte d’embarquement était annoncée. Le vol de retour s’est bien passé, je me suis reposée à la maison le dimanche et le lundi je suis retournée au travail. J’ai eu un vertige en fin de journée, mais aucune autre complication. Je suis retournée au planing familiale quelques jours après pour une consultation post-avortement et tout était en ordre. Le tout m’a coûté environ €600.
Je vais bien et je ne regrette absolument pas ma décision, mais j’en veux aux législateurs irlandais de m’avoir empêchée d’avorter sereinement avec moi copain à mes côtés, de m’avoir forcée à voyager dans le stress et l’inconfort sur un weekend et de m’avoir mis dans une situation financière tendue.
Bonjour,
j’ai 33 ans et je viens d’apprendre que je suis enceinte de 3 semaines. N’étant pas en couple et chef d’entreprise ce n’est pas le bon moment pour penser a un enfant. Je vais donc avorter. Je le vis très bien mais autour de moi les gens me disent un avortement ce n’est pas rien blablabla.… pour moi ce n’est rien, je ne vois pas le problème. Je sais que ca ne va pas être un moment agréable car ça va être douloureux mais bon…
J’ai l’impression d’être un extraterrestre, limite je me sens anormale! Mais je le vis BIEN pourquoi je devrais être angoissée, pleurer etc.…Je ne comprend pas les gens! Chaque personne est différente et on ne réagit pas tous de la même façon!
Je tenais a apporter ce petit témoignage a la veille de mon IVG et remercier toutes les personnes qui ont laissé un commentaire positif sur l’IVG je me sens de nouveau normale OUFFFFFF!