Il paraîtrait qu’avorter serait forcément une décision compliquée et longue à prendre pour les femmes, tourmentées qu’elles seraient par un désir de maternité sur-puissant… Les témoignages laissés sur le site disent autre chose de l’avortement : votre décision, vous êtes une large majorité à l’avoir prise presque immédiatement. Certaines d’entre vous n’évoquent même pas le moment de la décision. D’autres l’écrivent clairement : « je n’ai pas hésité une seconde ! ».
Comme quoi, même pour la maternité, quand une femme dit « non », c’est non !
« Je n’ai pas hésité une seconde »
« Je n’ai pas hésité une seconde, je n’ai pas regretté une seconde, je vais bien. » Christine
« Je n’ai pas hésité une seconde (j’avais 22 ans) mais l’avortement n’était pas encore légalisé. » Chantal
« Immédiatement je décide d’avorter. » Céleste
« je n’ai pas une seule fois hésité à avorter et heureusement. » Rose
« Pas d’hésitation, une seule solution, l’IVG. » Flor
« quand j’ai découvert que j’étais enceinte (coïtus interruptus foireux), l’idée de garder le bébé ne m’a même pas traversé l’esprit! » Barbara
« Pour moi c’était très clair »
« Pour moi c’était très clair : impossible de le garder, mon compagnon doutait un peu au départ, mais a très bien compris ma décision. » Elia
« Ce DIU a bougé ( bien entendu, impossible de m’en rendre compte) donc grossesse ni désirée du tout, ni envisageable. » demain
« Je n’ai pas hésité une seconde, j’ai tout de suite su qu’il fallait que j’avorte. » Hélène
« Car oui, je n’ai jamais hésité et je ne me suis jamais posée la question quant à l’issue possible de « la chose ». » Chloé
« Décision prise de ne pas le garder, question qui ne s’est jamais posée, un ami en médecine me conseille un médecin, qu’il considère de confiance. » makous
« La décision a été rapide »
« La décision a été rapide : pas de boulot, pas de copain, pas d’avenir (je n’avais même pas le Bac) et je vivais chez mes parents. Je voulais des enfants, mais sous certaines condition. » Lola
« J’ai sereinement pris la décision d’avorter. » kikicontrelamode
« la décision d’avorter s’est imposée au bout de 5 secondes, aucune autre solution n’était envisageable. » Lilly
« on a donc rapidement décidé d’avorter. » Nana
« Ça n’a pas été une décision difficile à prendre. »
« De mon côté, je me suis posé la question le plus honnêtement possible : non, je n’en voulais pas non plus, ça n’avait rien d’opportun, à aucun niveau. Ça n’a pas été une décision difficile à prendre. » Ko
« je ne regrette pas d’avoir avorté, c’était la meilleure chose à faire, et je n’ai pas hésité une seule seconde. » AucunRegret
« Je n’ai pas hésité une seconde et je n’ai jamais regretté. » Sarah
« Je prends la décision de ne pas poursuivre cette grossesse après une nuit de réflexion. » mathooo
« Ma décision était ferme »
« Ma décision était ferme (pas d’amour, aucune envie ni courage d’élever un second enfant seule, une situation financière peu sûre) donc je n’ai pas jugé utile de le faire souffrir pour quelque chose qui était de toutes façons définitif » La Fille
« Pour moi, c’était absolument évident que je ne garderais pas ce bébé, je n’ai pas hésité une seconde. » Clémentine
« Nous avions les moyens financiers de garder cet enfant, mais ce n’était tout simplement pas le moment, et je n’ai pas hésité une seconde avant de prendre ma décision. » Ally
« je n’ai pas hésité un instant sur la décision à prendre. Je ne voulais pas être mère à 17 ans point. » Ariane
« tout était très clair »
« Je n’ai jamais ressenti de regret, de peine ou d’hésitation, depuis le départ tout était très clair pour moi et je pense que cette expérience m’aura fait grandir et murir. » Claire
« La décision a été prise très vite. » Rhapsody
« je n’ai pas hésité une seconde. A aucun moment je n’ai envisagé de mener cette grossesse à son terme. » Mariana
« quand je me suis retrouvée enceinte, ma décision d’avorter a été prise en une seconde et demi. » Nadine
Une réponse sur « Avortement : je n’ai pas hésité une seconde. »
J’ai avorté quand j’avais 18 ans c’est à dire en 2001 et aujourd’hui je vais bien.
J’étais encore au lycée et malgré la prise de la pilule du lendemain 2h après le rapport sexuel non protégé, je suis tombée à ma grande stupeur enceinte!
Je n’ai pas beaucoup pensé au fait que l’avortement allait détruire cette mini vie qui commençait en moi, car je paniquais pour moi c’était un problème qu’il fallait résoudre!
J’avais peur de le dire à ma mère, je me souviens lui avoir dit au pied du sapin de Noël en pleine nuit, elle a été gentille sur le moment, mais le jour ou je suis revenue de l’hôpital après mon avortement médicamenteux, j’avais tellement mal que je lui ai téléphoné pour lui demander de venir me chercher, elle m’a répondu « prend un taxi, et si tu as mal c’est bien fait pour toi » … Ce moment, cette phrase je m’en souviendrais toute ma vie.
J’ai été très surprise pour ne pas dire choquée de la manière dont j’ai été traité de ma gynéco à l’hôpital, c’est limite si on ne me disait pas clairement que j’étais irresponsable et que j’étais une jeune fille de petite vertu.
Je me suis dis « Quelle honte en l’an 2001 que des jeunes filles paniquées soient traités comme ça par le personnel médical !!! » et je le pense toujours. Si ces personnes n’ont pas envie d’aider les femmes pourquoi travailler dans un service d’orthogénie ???
Aujourd’hui j’ai 28 ans et j’ai avorté par voix médicamenteuse la semaine dernière, et je vais bien. Car je sais que c’était la bonne décision.
J’ai eu un cancer et je ne peux pas prendre la pilule. Mes règles s’étaient arrêtées pendant la chimio et j’ai eu une trouille bleue de devenir stérile, heureusement elles sont revenues même pas 6 mois après l’arrêt de mes traitements. J’utilisais la méthode pas très fiable de contrôle des cycles de fertilité.
Bien sur j’ai été triste ces derniers jours, j’ai l’age d’avoir un enfant et j’en avais envie au fond. Cette fois ci j’ai éprouvé de l’amour pour ce petit embryon, ça été plus dur, j’ai beaucoup pleuré à cause de cet amour qui naissait.
Mais si j’ai fais ce choix c’est parce que dans ma vie actuelle je n’ai pas ce qu’il faut pour prendre soin d’un enfant comme je pense qu’un enfant mérite d’être élevé. Je n’ai pas de situation professionnelle stable, mon copain vit à l’étranger il n’a pas fini ses études, également notre couple est en crise et je ne veux pas me retrouver à élever un enfant seule dans 6 mois ou un an, je n’ai pas eu de père et je ne voudrais pas faire ça à mon enfant.
A 28 ans on a bien changé, et notamment pour des raisons spirituelles je me disais que je ne voulais pas avorter, ça peut paraitre VRAIMENT stupide pour certains, mais je me dis que l’âme dans ce petit embryon se réincarnera ailleurs dans un endroit ou il aura tout pour lui…
Également ce qui a changé en 10 ans,c’est la manière dont on m’a traité à l’hôpital!!! J’ai eu affaire à des personnes compétentes, chaleureuses, attentives, on m’a traité comme une petite princesse (dans un hôpital public) ça m’a tellement aidé!!!!
On m’a donné régulièrement des draps chauds quand j’avais mal, des calmants, de la nourriture, de l’attention, on m’a parlé, écouté, le personnel m’a fait comprendre qu’il était là pour me soutenir.
C’est ce dont on a besoin quand on traverse ce moment douloureux! C’est ça qu’il faut pour des jeunes filles démunies qui tombent enceinte au lycée et même pour toutes les femmes bien sur.
Alors aujourd’hui j’espère que c’est comme ça dans tous les hôpitaux!!! même si j’en doute car j’ai des amies qui ont eu des expériences récentes pas très agréables…